Agde : Restauration de la Salle des Mariages de l’Hôtel de Ville

C’est en 1939, que les artistes catalans, réfugiés sur Agde, participent à des travaux d’embellissement dans la Maison Consulaire devenue à la Révolution Française, l’Hôtel de ville.
L’ensemble du décor de fresques murales et des plafonds, a été réalisé par Cadena, le bas relief symbolisant  » la république » est l’oeuvre de Tarrac, quand à l’ensemble de lustres en fer forgé nous le devons à Clavell.
le programme décoratif met en scène une grande fresque mythologique se référant à l’origine antique de la cité d’Agathé Tyché fondée par les grecs venus de Phocée. Les autres panneaux présentent le corsaire du roi Claude Terrisse, l’Agathoise en costume traditionnel coiffée du Sarret; les petits métiers traditionnels: la pèche, la viticulture; ainsi que des vues de notre territoire : les rochers des deux Frères du cap d’Agde, la plage de la Conque et sa falaise en pierre de lave, les terres humides des Verdisses…
Bien que la mairie ait déménagé dans de nouveau locaux, cette salle tient, encore aujourd’hui le rôle de meilleur ambassadeur pour notre ville, devenue depuis la salle des Mariages.

Dans une politique de restauration du patrimoine, les élues à la Culture et au Patrimoine, Yvonne Keller et Christine Antoine, ont souhaité lancer une réflexion autour des fresques ornant l’ensemble des murs de cette mythique salle au premier étage de la Maison du Cœur de ville. En effet depuis quelques temps, les décors présentent des altérations inquiétantes.

Le chantier se déroule en deux phases :

-Dans un premier temps la restauratrice, Michèle Corraze, spécialiste en décor peints à Villeneuve Les Béziers  a traité les supports, fissures, perte de matière de deux panneaux figurés et du panneau « hommage aux artistes espagnols » qui demandaient une intervention urgente, et a également repris les lacunes de la couche picturale.

-la seconde phase, en cours, est l’étude du protocole d’intervention afin de réaliser un programme complet de restauration: plafond, murs, panneaux peints, guirlandes de gypserie.

Olivier Chambon, Chef de Projet au Patrimoine, nous explique plus en détail le déroulement de cette restauration.

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Cette étude technique permettra d’élaborer un protocole d’intervention respectant au mieux le travail des artistes espagnols réfugiés à Agde dans les années 1937-1939.

Aidée par les recherches de l’ACMA sur la valorisation du camp d’agde, qui se penche actuellement sur l’apport artistique de ces artistes dans notre région, la Mission Patrimoine porte les dossiers et exécute le suivi du chantier.

Vous pourrez retrouver ci-après les deux vidéos réalisées lors de l’inauguration de l’exposition sur le camp d’agde, prélude, nous l’espérons, à d’autres expositions plus importantes. Et félicitons l’ACMA pour son travail indispensable de mémoire sur ce lieu par trop méconnu des agathois.

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