Je partage l’avis d’Alain Juppé, dans son billet joliment appelé « journée des patrimoines ». « Excitation malsaine ce matin sur toutes les radios : RV à 17h précises pour connaître le montant du patrimoine de chaque ministre ! ». C’est vrai… Voyeurisme consternant.
« Cette publication n’a en elle-même aucun intérêt pour la moralisation de notre vie publique. Sauf à fixer un barème de fortune au-delà duquel il sera interdit de faire de la politique. Suffrage censitaire à l’envers… Vu la démagogie ambiante, on y viendra peut-être. »
Je partage totalement cet avis. Mais j’ai souvent écrit ici tout le malaise que j’avais devant cette haine du riche (ou simplement de celui qui a un peu plus), qui s’exprime tous les jours ci et là sur le net et ailleurs.
J’ajoute une question. Si nous avions eu cette obligation de déballage patrimonial en début de mandat, cela nous aurait-il évité l’affaire Cahuzac ? Et en mélangeant un peu tout, cela aurait-il évité l’affaire Guérini ou les affaires dans la fédération Nord - Pas de Calais ? D’une manière générale, les déclarations d’Hollande auraient-elles pu éviter le séisme Cahuzac ? Auraient-elles pu éviter à ce dernier de mentir ? Auraient-elles pu éviter que le ministre en charge de la lutte contre la fraude fiscale soit lui même un fraudeur ?
Je relis le billet que j’avais écrit il y a un sur cette « charte de déontologie » qu’avait mis en place Jean-Marc Ayrault en début de mandat… Mieux vaut en sourire…