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Trail world tour, 88 temples: Un premier jour a Osaka

Publié le 15 avril 2013 par Sylvainbazin
J'ai pu voyage dans uncertain confort, installé sur une place sans voisin grâce a Annie, une agent de Finair efficace et sympa. Comme a chaque fois que je prend un avion, j'ai déjà un pied dans mon voyage .
D'autant plus que la lecture Seb"remonter la Marne" , de Jean Paul Kauffmann me plonge déjà dans le monde du voyage en marche. Il raconte son périple solitaire, une marche originale a remonter le cours de la Marne, dans une France parfois quelque peu delaissee, un peu secrète et pas si malheureuse finalement.
Kauffman y évoque, et cela me frappe, toute une population qui refuse la morosité ambiante, un petit monde de gens légèrement en retrait, qui s excluent ainsi de en pratiquant une forme de dissidence. Marcher et courir pourrait bien faire partie de cette dissidence, en tous cas pour moi.
Cela me projette certes dans ma toute prochaine marche, mais aussi vers le voyage que j entreprendrai a l automne sur la Via Francigena qui me permettra aussi de traverser un peu de cette diagonale du vide a la française. J aime ces récits de voyages écrits sobrement et qui vous font voyager avec leur auteur. Kauffman se reclame ici de Lacarriere, dont le très célèbre chemin faisant reste un grand précurseur du genre ainsi que son voyage pour la grande randonnée. Son récit me rappelle aussi celui de Bernard Ollivier remontant la Marne, même si il fait une part plus grande a l évocation littéraire.
Et puis après un vol ou je ne dors presque pas, le decalage horaire me privant ainsi d une nuit, je me pose enfin a Osaka.
Après les formalites qui ne posent ici aucun problème, je peux fouler le sol japonais.
Typhoon m attend a la sortie. Une belle émotion que de retrouver un de mes sauveur, le leader de l expédition qui m à plus qu aide lors de mon accident d octobre dernier. Je lui avais dit que je viendrai au Japon marcher sur le chemin des 88 temples et que je viendrai le voir a Osaka. Me voilà.
Nous prenons le train, ce qui me permet une toute première découverte d Osaka. Un long ruban urbain défilé devant la fenêtre du train, qui ressemble plus ou moins a nos RER, la foule et surtout le stress apparent en moins, en tous cas a cette heure. Les passagers affichent tous un grand calme.
Nous prenons ensuite un taxi pour arriver dans un quartier calme abritant de petites maisons qui possèdent pour la plupart un jardinet.
La maison de Typhoon et Yuko, son épouse, est de taille modeste mais l espace y est parfaitement agence et le decor, entre style japonais et souvenirs du Nepal, tres reussi. Typhoon possede egalement une collection incroyable de livre sur le Népal l Himal et l alpinisme, dans toutes les langues. Il me montre ainsi un livre de technique alpine de Gaston Rebuffat, en japonais, des annees 50, un vrai tresor. Il faut dire que Typhoon, aujourd hui age de 71 ans, a consacre une grande partie de sa vie a la montagne, entre alpinisme et exploration. Cet ancien chef d une entreprise d imprimerie voyage ainsi tous les ans en Himalaya depuis quarante ans! toujours president du Mountainering Osaka club, il a accueilli une belle brochette d alpinistes et d aventuriers de differents pays dans sa maison d Osaka. Je suis le deuxieme francais a lui rendre visite apres Jean Troillet.
Typhoon me montre aussi photo et vidéo de mon evacuation en helicoptere, qu il a filme a Chiam Tang, ce village que nous avions atteint apres pour moi une epreuve difficile. Quatre jours tout de meme a marcher avec les bras casses sur des terrains tres compliques. J éprouve une certaine émotion a me revoir agite mon bras droit fracture pour dire au revoir depuis la fenêtre de l hélicoptère.
Nous nous accordons ensuite une petite sieste qui me permettra de tenir sans problème la soirée.
Une belle soirée amicale que je passe en compagnie de Typhoon et Yuko. Nous allons d abords dans un restaurant du coin manger des sushis. Ils sont bons, évidemment. A peu près cependant le même goût que ce que nous trouvons maintenant si facilement en France. Mais le décor lui est très différent. Les plats défilent sur un petit tapis roulant et il faut soit les attraper a la volée soit les commander selon un système assez complexe, sur un écran pu s'agitent par ailleurs de petits personnages de mangas. J'avais déjà vu ce système a Hong Kong mais le restaurant est ici plus vaste. Me voilà donc au Japon!
Le reste de la soirée se passe a la maison, ou Typhoon et moi goutons quelques saké autour d une table traditionnelle japonaise, tres basse et pourvue d un petit foyer central ou les aliments sont rechauffes, tout en savourant la cuisine de la maîtresse de maison. Ils sont vraiment contents de ma venue et respirent une gentillesse que j aime tant retrouve a travers le monde. Nous évoquons mon programme, le Japon et bien sur le Népal qui nous a réuni. C est d ailleurs sur un grand drapeau népalais en guise de livre d or que je signe, au côté de plein d alpinistes, pour laisser une trace de mon passage ici.
Demain je vais rester chez mes amis d Osaka pour récupérer du voyage et continuer ma découverte en douceur.

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