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The Carrie Diaries [Saison 1]

Publié le 16 avril 2013 par Lulla

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Saison 1, 13 épisodes // 1 140 000 tlsp. en moyenne

 

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   J'aurais pu ne rien écrire sur la saison 1 de The Carrie Diaries et en resté à ma critique plutôt élogieuse du pilote. J'aurais pu, mais j'avais envie de rendre hommage à cette sympathique série qui m'a fait passer de bons petits moments ces dernières semaines, tout en simplicité (mais j'ai bien conscience que de n'avoir encore rien écrit sur les excellentes saisons 2 de Homeland, Girls et Enlightened rend la démarche légèrement incohérente). Je le fais avec d'autant plus de plaisir que ce sera peut-être tout ce que l'on verra de la jeunesse de Carrie Bradshaw. Le renouvellement n'est pas certain. A la place de la CW, je la couplerai l'an prochain avec Hart Of Dixie le lundi ou le mardi. Ce ne serait pas une grosse soirée en terme d'audiences, mais il parait que les deux shows fonctionnent très bien sur Hulu et compagnie... Bref. Parlons-en, de notre Carrie, de sa famille, de ses amis, de son premier Cosmo et de sa première paire de Manolo. 

    Le pilote ne nous a pas trompé sur la marchandise. Il était à l'image de ce qu'ont donné les épisodes suivants. Il m'est arrivé de m'ennuyer un peu en milieu de saison mais, dans l'ensemble, j'ai vraiment pris du plaisir à suivre ces histoires simples, banales même pour certaines, mais racontées avec sincérité et délicatesse. La voix-off de Carrie, comme dans la série originale, apporte un petit quelque chose de doux et poétique, gentiment ironique parfois -ce n'est évidemment pas du Walt Whitman ni du Victor Hugo- qui permet de fermer les yeux sur les maladresses ou même la prévisibilité des intrigues. Quand on a vu autant de teen show que moi -et je suppose que c'est le cas de la plupart d'entre vous- il ne faut pas s'attendre à être surpris souvent de toute façon. Et puis les textes sont bien écrits, en plus. Je veux dire, ce n'est pas aussi "intelligent" que les propos de Carrie 15 ans plus tard, mais on reconnait par moment sa plume, son style, avec simplement beaucoup plus de naïveté. Ce qui est parfaitement logique. Ce qui me rend triste quand j'y pense, c'est de me dire que tous ces gens qu'elle a cotoyés dans sa jeunesse ne font plus partie de sa vie quelques années plus tard. C'est une réalité à laquelle nous sommes tous plus ou moins confrontés à un moment donné. Mais j'ai le sentiment que Candace Bushnell -qui n'est pas Proust ni Virginia Woolf, on est bien d'accord- a voulu aussi faire passer ce message. Que lorsqu'on grandit, le monde évolue aussi autour de nous et les trajectoires des uns et des autres ne sont plus forcément les mêmes. On s'éloigne, on s'abandonne, on se perd, on se retrouve aussi parfois. Ni Mouse, ni Maggie, ni Larissa, ni même Dorrit ne sont apparus dans Sex & The City -puisqu'ils n'existaient pas à l'époque, même pas dans la tête de l'auteure- et j'aimerais que si la série continue, on nous explique pourquoi. Qu'on se serve de ce qui pourrait être une incohérence comme d'une force. Peut-être que tous ces gens ont trop déçu Carrie et qu'elle a préféré laisser ce passé derrière elle. Mais bon, pardon si je vais un peu trop loin dans mon analyse. Ce n'est que The Carrie Diaries.

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   Lorsque j'y réfléchie, je crois bien qu'il n'y a aucun personnage que je déteste dans cette série. Un exploit ? On va dire que 13 épisodes, ce n'est pas suffisant pour nourrir un sentiment de haine. Quoique je dois bien avoir des contre-exemples. Evidemment, j'ai trouvé cette "nouvelle" Carrie adorable. AnnaSophia Robb est lumineuse, et vraiment douée. J'espère qu'une jolie carrière l'attend. Dans les années 80, notre héroïne avait déjà ce gros défaut -que je partage malheureusement avec elle- celui de tout analyser tout le temps, de se faire des films à partir de rien et de gâcher ainsi son bonheur, incapable d'en profiter deux jours. Son histoire avec Sebastian, c'est à 80% de sa faute si elle échoue. Elle se prend trop la tête. Les 20% restants sont bien évidemment de sa faute à lui. J'avais beaucoup de mal avec lui, et je ne peux pas dire que je l'apprécie vraiment à la fin, mais si l'on doit considérer qu'il est celui qui a fait perdre à Carrie son innocence -et je ne parle pas de sa virginité, et je n'oublie pas la mort de sa mère non plus- alors il se débrouille plutôt bien et devrait continuer à lui faire perdre foi en les hommes. Il a pourtant l'air d'être un mec bien au fond. C'est ce qui fait que je ne le déteste pas. Et puis si l'on parvient à pardonner Maggie pour son écart avec lui, alors on devrait en toute logique lui pardonner à lui aussi, non ?

   Bref. Maggie, tiens, parlons-en. Je l'aime bien. Elle fait n'importe quoi 90% du temps, mais c'est ce qui la rend touchante. Et puis j'aime bien l'actrice, Katie Findlay, qui méritait mieux que de n'être qu'une morte -certes, LA morte- dans The Killing US. Je la préférai au début de la saison cependant, quand elle sortant avec Walt et qu'elle ne voyait rien. C'était suffisamment bien fait pour que l'on ne se dise pas "Mais mon Dieu quelle conne !". Après, c'était moins bien. Elle n'était d'ailleurs pas dans tous les épisodes. Mouse, je l'ai trouvé irritante parfois, trop dans le cliché de l'asiat' qui est en bonne en tout, même en amitié, mais ses défauts l'ont rendue touchante elle aussi. Et ça, c'est indéniablement le signe d'un bon personnage (et d'une bonne série par extension). Larrissa, c'est l'excentrique que je n'ai pas trop aimé dans le pilote mais qui a su m'entraîner dans sa folie au bout du compte. Elle a eu de très bonnes répliques, et puis elle était forcément associée aux scènes se déroulant à New York et ce sont mes préférées. Sans elle, elles n'auraient peut-être pas aussi bien fonctionné. Dorrit, je l'ai trouvé super touchante et de plus en plus au fil de la saison. Je regrette juste qu'elle soit tombée sur un mec aussi compréhensif. Non pas que je lui souhaite du mal mais... Il a été introduit comme un douchebag et il s'est finalement comporté comme un gentleman avec elle. Presque trop facile ! Mais ça ne va pas durer je suppose. Les histoires du père des filles m'ont naturellement moins passionné que les autres, mais si l'on part du principe que les intrigues des adultes dans les teen shows sont souvent hyper boring, alors on peut estimer qu'il s'en est bien sorti ! Puis sa relation avec Carrie est émouvante et sonne juste. Je terminerai par mon petit chouchou, Walt, dont j'espérais très fort que l'évolution soit soignée, sans se presser. Les auteurs ont fait du bon boulot pour l'amener petit à petit à accepter son homosexuaité, je le rappelle à une période où c'était encore plus difficile qu'aujourd'hui. Mais sur ce dernier point, pour le moment, ils n'ont pas trop insisté. J'ai bien aimé le clin d'oeil à Stanford d'ailleurs ! Du coup, on devrait le rencontrer en saison 2 si saison 2 il y a. Walt m'a super touché. Et vous l'aurez compris, puisque c'est quelque chose qui est sans cesse revenu dans ma critique : ils m'ont tous touché et ça, ça permet d'oublier toutes les maladresses. Il n'y a qu'une chose que je ne veux plus revoir : l'expression béate et un peu idiote de Carrie lorsque Sebastian apparait. Ca suffit quoi. Il est même pas si canon que ça ! Oh et je termine sur les musiques : elles étaient super. Je m'y suis fait à ces nouvelles versions de tubes des années 80. 

 

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// Bilan //
The Carrie Diaries ne réinvente pas le genre du teen show, mais en a pris les qualités et les défauts pour offrir un divertissement sincère et touchant qui aurait presque pu exister sans Carrie Bradshaw et Sex & The City au fond. On ne parlera pas de chef d'oeuvre, ni de guilty-pleasure, simplement d'une bonne petite série légère et sympathique qui a parfaitement relevé le dur défi qu'on lui avait lancé. 


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