L’exercice imposé par F. Hollande était suicidaire ; comment peut-on transformer ce qui (à l’origine) n’était qu’un vague exercice d’appréciation d’un patrimoine individuel en un déclaratif précis et sincère. Trop augmenter la valeur de son patrimoine sur 10 mois était impossible ; donc, de mauvaise grâce, nos ministres ont « ajusté » des valeurs pour satisfaire une population curieuse.
Que peut-on conclure de cet exercice ? D’une part que nos gouvernants préfèrent de loin la pierre à tout autre placement. A commencer par A. Montebourg qui, comme la majorité des ministres, ne semble pas avoir d’attrait pour l’industrie et les placements financiers (tant pis pour le soutient à l’économie du pays). Il n’est pas le seul…
Nous avons un gouvernement de petits bourgeois qui, dès que la résidence principale est payée… se lancent dans de nouveaux placements pierre ; généralement des résidences secondaires. Pourquoi loger des nécessiteux au risque de (se) créer des ennuis ? Pas de risque, juste de petites opportunités pour la retraite (qui pourrait devenir une préoccupation pour ces intermittents du spectacle politique).
Cet appétit pour l’immobilier les éloigne visiblement des préoccupations secondaires des français ; les déplacements. Hors du contexte des véhicules de fonctions l’on ne trouve que des bagnoles âgées et poluantes comme la R4 de l'inénarrable Cécile DUFLOT (1999 semble un bon millésime ). La qualité des voitures étrangères paraît également appréciée ; c’est M. Renault qui va être ravi d’apprendre que l’on préfère dans la vie courante une bonne vieille allemande à une prestigieuse Peugeot bien française !
J’éviterais de m’étendre ici sur l’inventaire à la Prévert (vélos et autres gadgets flottants) pour ne retenir que l’éternel camping-car de M. Ayrault ; une opportune passion médiatique visiblement réactualisée pour s'éloigner opportunément de plus confortables maisons en pierre du pays. Pas grave, l’important c’est de savoir placer ces économies…et d’en ajuster les valeurs.
Sur ce point, hélas, je constate que les placements pierres semblent généralement mauvais (voir exceptionnellement très mauvais) ; les revalorisations sont faibles, particulièrement à Paris (c’est connu de tous ; la capitale est en forte dépréciation; M. Fabius le démontre).
J’arrête là pour ne pas blesser nos ministres. Quelques députés marseillais se sont sentis obligés de répondre aux journalistes de la Provence (merci Tapie) avec, là aussi, une appréciation très « mesurée » sur leurs placements (à quand cet exercice à Cassoulet'land?) . J’étais inquiet, en particulier, sur la vie de Mme Ghali dans les quartiers nord ; elle m’a rassuré et c’est tant mieux (je vous assure j’avais peur pour elle).
En résumé cet exercice démontre tout simplement que nos élus sont de bons « pères de familles» peu attirés pour les placements à risque, adepte de l'écureuil. Ce n’est pas Michel SAPIN, reconvertit à l’agriculture sur ses 450 ha, qui me contredira.
Pour ma part, je vous abandonne à la lecture des patrimoines de nos artistes, ma vieille tondeuse ne veut plus démarrer (à chacun son drame).