Magazine Société
Près de 12 ans après le 11-Septembre, les Etats-Unis se sont réveillés sous le choc après l'explosion de deux bombes à quelques secondes d'intervalle, près de la ligne d'arrivée du célèbre marathon de Boston (nord-est des USA).
La première explosion a eu lieu lundi 15 avril à 14H50 (18H50 GMT) sur le bord de l'avenue empruntée par les coureurs au milieu d'une marée de drapeaux multicolores ! Une énorme fumée grise a envahi le théâtre des festivités sportives.
Les deux bombes ont explosé à 13 secondes d'intervalle et à 50 à 100 mètres de de la ligne d'arrivée de la course où s'étaient massées des dizaines de milliers de spectateurs. Trois personnes auraient été tuées. On ne compte pas le nombre de victimes qui seront amputées.
Le Monde se réveille, une fois encore, en se frottant les yeux ! Un cauchemar !
Les USA de nouveau frappés par le terrorisme aveugle !
La bannière étoilée retrouve des vieux démons qu’avaient cherché à occulter d’autres spectres angoissants agités par des tueurs fous, dans des enceintes scolaires ! Le débat sur le port d’armes risque de prendre une tournure quelque peu amère…
En guirlandes magiques, chatoyantes et folles Les maillots endossés filent à travers les rues
Boston ouvre son cœur aux rythmiques systoles
Aux souffles saccadés par des foulées tenues.
Plus de vingt mille envols dans les couloirs urbains
Et déjà les meilleurs qui dominent l’épreuve
Tandis que s’époumone la besogneuse fin
Doutant de ses efforts à finaliser l’œuvre.
Marathon méritant l’ovation spectatrice
Une liesse joyeuse applaudit les forçats
Cris d’encouragements aux vertus conductrices
Guident en moindres efforts le pédestre combat.
Les enjambées véloces ignorent tout de l’effroi
Qui frappera bientôt l’athlétique prière
On écoute son corps, on y sème la foi
Pour aller jusqu’au bout de l’aura grimacière.
Quelques secondes avant ils couraient impavides
Sur l’asphalte infini d’une dure croisière
Sourd aux chants des douleurs et imposant le vide
Dans la chambre rebelle des feux velléitaires.
La ligne d’arrivée pavoisée de sourires
Les amis, les parents ou de simples badauds
Deux terribles échos soudain viennent d’écrire
En rougeâtre trainées l’effroyable chaos !
Une grise poussière recouvre impudemment
Les corps déchiquetés par le souffle d’acier
Ressurgissent des peurs le visage effrayant
Du terrorisme fou aux élans carnassiers.
Entre panique aiguë et phobie d’autres chocs
Dans l’impossible enfer des démons ressurgis
Le rêve américain vacillant sur son roc
Se revoit dans les tours au cœur de l’incendie.
L’innocence fauchée par l’aveugle folie
La fierté des gazelles brisée d’amputation
Déchirure charnelle, silhouettes meurtries
Horizon dévasté par les déflagrations.
Images spontanées, caméras prolifiques
Dramaturgie sanguine sur la toile épandue
Ceux qui ont perpétré le forfait satanique
Médiatisent au cœur d’une Terre perdue…