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Critiques Séries : Rectify. Saison 1. Pilot.

Publié le 17 avril 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Rectify // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Après avoir lancé une mini série avec la complicité de Jane Campion (Top of the Lake), Sundance Channel lançait une toute nouvelle série du doux nom de Rectify. Créée par Ray McKinnon, à qui l'on ne doit pas grand chose mais qui a incarné Linc dans Sons of Anarchy. Les fans de cette série le reconnaitront surement. Mais là n'est le sujet. On sent tout de suite dans Rectify la patte très Sundance. Un peu comme Top of the Lake. Mais rassurez vous, si vous n'aimiez pas le rythme de cette mini série, Rectify sera certainement faite pour vous. Afin de réaliser le premier épisode de Rectify, la production s'est associé à Keith Gordon qui a déjà officié sur plusieurs épisodes de la série de Showtime, Dexter. Il y avait donc une belle équipe pour ce premier épisode de Rectify et j'ai trouvé en plus de ça le sujet assez intéressant dans son ensemble et traité avec beaucoup de simplicité.
Après 19 années passées en prison pour viol et meurtre, Daniel Holden est finalement disculpé grâce à des analyses ADN. De retour dans sa ville natale, cet homme, qui n'avait que 18 ans lorsqu'il avait été emprisonné et condamné à mort, tente de se reconstruire une nouvelle vie. Pas évident quand ton entourage te considère toujours comme un criminel et qu'on a passé ces dernières années à attendre la mort !

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Au delà du sujet assez difficile de la série (la réinsertion dans la société d'un homme innocent), c'est surtout l'histoire d'un homme, Daniel Holden. Aden Young (Killer Elite, East West 101) parvient assez rapidement à nous attendrir avec son personnage d'homme innocent. Je suis certain qu'il y aura encore beaucoup à découvrir sur lui dans les prochains épisodes mais Rectify semble prendre un sujet paisible afin de nous raconter comment un homme qui n'a pas vécu l'arrivée d'internet, des téléphones portables, de l'ordinateur portable, … va pouvoir tenter de se réinsérer dans une société qui d'un côté ne veut pas de lui. C'est là qu'entre alors en jeu le personnage du sénateur Roland Foulkes incarné par un Michael O'Neill (Vegas, La Diva du Divan) plutôt convaincant. On se pose donc aussi des questions en tant que téléspectateur. Est-il vraiment innocent ? Où est ce bien un homme qui s'est trouvé là au mauvais moment ?
Car la faute pour Daniel c'est aussi d'avoir confessé d'avoir tué et violé une jeune femme. Son histoire rappel quelques affaires déjà connues des médias où des hommes avaient avoué de terrible chose sous la pression des policiers qui eux étaient sûrs de leurs allégations. J'aimerais bien que le sénateur soit poursuivit, qu'il y ait une enquête sur la manière dont l'enquête a réellement été menée. Mais pour le moment les choses sont différentes. Rectify préfère se concentrer sur le côté très drama familial. Daniel retrouve donc ses parents, sa famille, ses frères et soeurs. Mais c'est sa relation avec Amantha (Suits, Le Monde Fantastique d'Oz) qu'il est réellement intéressant de suivre. Ou encore celle avec Jared (Jake Austin Walker - House of Bones, The Chaperone -). J'ai trouvé leur scène finale assez touchante. On entre donc déjà dans le drama familial. Même la relation entre Daniel et sa mère est assez bien fichue (au début elle a du mal à se rendre compte et finie par tenter de croire qu'il est innocent).
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Finalement, ce premier épisode de Rectify pose les bases d'une série intelligente et d'un drama familial qui promet de belles choses. Il va par ailleurs falloir muscler un petit peu tout ça dans les prochains épisodes histoire de donner encore plus de logique et de consistance au récit. Mais c'est suffisamment bien construit pour ne pas donner l'impression que cela va se planter. Il n'y a que six épisodes pour la première saison, une prise de risque minime pour Sundance et ils ont bien raison dans le sens où les séries s'étirant sur des milliers d'épisodes n'ont pas toujours le plus grand intérêt. Parfois ne vaut-il mieux pas avoir peu d'épisodes et quelque chose de concis et efficace qu'une saison complète comme sur les networks et une série complètement dépareillée et partant dans tous les sens ?
Note : 7/10. En bref, un premier épisode intelligent et bien construit sur une histoire touchante. C'est assez original dans le monde des séries (même si cela peut reprendre dans un sens le postulat de Life).


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