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L’exil fiscal des riches français a doublé en 2012

Publié le 18 avril 2013 par Adeon

Alors que le gouvernement vient d’annoncer qu’il comptait augmenter les prélèvements obligatoires, et sans doute également les impôts, en 2014 afin de récupérer au bas mot 6 milliards d’euros supplémentaires, les statistiques 2012 concernant l’exil fiscal des français les plus riches viennent de tomber et on on peut dire que l’exil continue et même s’intensifie.

L’exil fiscal double malgré l’exit tax

En 2012, le nombre total de départs enregistrés dans le cadre de l’exit tax est de 251 foyers fiscaux, contre 128 en 2011.
On peut donc considérer que, premièrement, l’exit tax n’a nullement modéré les velléités d’exil fiscal des plus riches et que, deuxièmement, de plus en plus de français quitte le navire France, ce qui ne peut nullement lui faire du bien.

Les français qui quittent le pays sont pour environ 70% des actifs de moins de 50 ans, essentiellement des chefs d’entreprises et entrepreneurs. Les destinations favorites sont la Suisse (72 foyers), la Belgique (56), les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Exil fiscal des plus riches = moins d’impôts pour l’Etat

Alors que le gouvernement campe sur ses positions de matraquage fiscal des plus riches et entend étendre cette stratégie de taxation à tout va à la partie la plus aisée des classes moyennes, il ne faut pas s’étonner que l’exil fiscal s’intensifie.

Mais pour chaque exilé fiscal c’est des recettes en moins pour l’Etat : impôt sur le revenu, prélèvements obligatoires (CSG, CRDS, TVA sur tout ce que consomme les ménages…), éventuellement impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et c’est également des personnes qui peuvent investir dans le pays qui s’en vont, avec leur argent qui n’est plus disponible en France.

La hausse du nombre d’exilés fiscaux entraine une baisse mécanique des impôts perçus ainsi qu’une baisse des investissements via le départ de potentiels créateurs de richesse.
Il serait plus que temps que le gouvernement prenne les mesures nécessaires pour enrayer cette hausse de l’exil fiscal de ceux qui contribuent le plus au financement du pays, que ce soit via leurs impôts, leurs investissements, la création de richesses et d’entreprises plutôt que de les encourager à s’exiler pour fuir une fiscalité trop lourde.


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