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Parce que j’aime aller au boulot tous les matins

Publié le 18 avril 2013 par Elosya @elosyaviavia

The office rires

Vendredi soir, nous avions une conversation faite de projets pros, persos avec mes ami(e)s.

Dans l’air flottaient des envies de maisons avec jardins, de colocations vacancières, de changements professionnels aussi et de travail en collectif.

C’était l’émulsion d’idées folles…mais pas tant que ça en fait, chacun faisant part de ce qu’il pouvait apporter à ce projet.

Moi j’écoutais, je restais plutôt en retrait.

A un moment, je fis part du fait que même d’ici quelques mois, je ne pourrais pas me consacrer totalement au projet s’il prenait vie. Pas tant que je ne voudrais pas me lancer dans une aventure professionnelle amicale, mais c’est que je suis encore (pour au moins un bon moment) à mon poste actuel. Et je n’ai pas envie de le laisser.

Car j’aime beaucoup ce que je fais. En fait, je kiffe vraiment mon job et je ne pensais plus cela possible.

Je vous en avais parlé ici, j’ai été confrontée au harcèlement moral en entreprise. Personnellement et professionnellement, j’ai eu du mal à me reconstruire, retrouver une estime, une confiance dans mes compétences professionnelles et me dégager de cette image négative qui me collait aux basques. Cela me remuait profondément et je ne voyais vraiment pas la lumière au bout de ce désert professionnel.

Et puis les bonnes rencontres, cette association, ces membres, mes trois accompagnateurs qui croient en moi. Ils me guident, me redonnent confiance, je reprends du poil de la bête. Puis ils me mettent en lien avec le théâtre. Un entretien d’embauche où je me sens nerveuse, mais je sens aussi que ce poste et ce lieu m’iront comme un gant. Je me souviens encore de mes amies me disant qu’un lieu culturel comme le théâtre ne pouvait que m’aller comme un gant (comme d’habitude, elles ont senti les bonnes choses avant moi

:-)
). Dépitée par ma prestation pendant l’entrevue, je me dis c’est fichu. Quelques jours plus tard, j’apprends que oui je suis prise et que je commence quelques semaines plus tard.

Et depuis je me sens vraiment à la bonne place. J’ai l’impression de faire plusieurs boulots dans la même journée, communicante vis à vis du public, des compagnies et des titres de presse, sociologue car j’ai lancé une étude de public sur le lieu, médiatrice culturelle car je bosse avec différentes structures et encore plein d’autres choses. C’est varié, la routine ne s’installe jamais tout à fait et je ne m’ennuie pas. Je combats ma timidité et mon manque de confiance via les réunions et les nombreux contacts avec les gens. Je me sens suffisamment détendue aussi pour dire les choses quand il y a des trucs qui font chier. Et puis, on se marre, on se vanne, des papiers qui volent, des changements d’écrans intempestifs quand quelqu’un se barre de son bureau et puis le fou-rire réprimé lorsque le collègue revient.

Alors non, je ne dis pas que tout est parfait. Mais en même temps, j’aime que tout ne soit pas cadré, exact. Je lâche progressivement la recherche d’excellence dans ma vie de tous les jours et être au théâtre me rappelle tous les jours que l’imperfection est une normalité.

Une chance.

Une chance qui m’est arrivée dessus, mais je pense encore l’avoir bien provoquée

:-)
.


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