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CANCER de la PROSTATE: Le test PSA, à partir de quel âge et pour quels patients? – British Medical Journal

Publié le 18 avril 2013 par Santelog @santelog

CANCER de la PROSTATE: Le test PSA, à partir de quel âge et pour quels patients? – British Medical JournalPour les hommes plus âgés, à partir de quel âge et dans quels cas, le dépistage du cancer de la prostate par test PSA peut-il réellement réduire le nombre décès par cancer ? Vieille polémique, relancée par cette étude internationale, publiée dans l’édition du 16 avril du British Medical Journal qui s’oriente, définitivement vers une approche plus ciblée.

Les chercheurs du Memorial Sloan-Kettering Cancer Centre (New York) et d’autres instituts de recherche aux Etats-Unis, Suède et Royaume-Uni, ont mené cette nouvelle et large étude de long sur l’ » intérêt  » du test sanguin PSA (antigène prostatique spécifique/ Prostate Specific Antigen) sur un groupe de 21.277 hommes âgés de 30 à 55 ans suivis sur une période de 20 à 25 ans pour prendre en compte le développement chez ces hommes, de cancer avancé de la prostate voire le décès lié. L’objectif était aussi d’identifier un seuil critique de PSA pour les différents groupes d’âge, indicateur de risque élevé et justifiant une surveillance particulière dont la réalisation de nouveaux tests.

Les chercheurs constatent que de petits sous-groupes ciblés, à risque élevé, avec les niveaux de PSA plus élevés avaient un risque significativement plus élevé de développer ou de décéder d’un cancer avancé de la prostate. Ils constatent aussi que la plupart des participants ayant développé un cancer avancé de la prostate au cours du suivi avaient des niveaux de PSA plus élevés à la quarantaine et à la cinquantaine. Précisément,

·   1.369 cas de cancer de la prostate, dont 241 cas métastatiques et 162 décès ont été constatés.

·   Les niveaux plus élevés de concentration de PSA sont bien significativement associés à un risque plus élevé de cancer métastatique de la prostate et de mortalité par cancer de la prostate,

·   Autour de 40 ans, des niveaux de PSA dans les 10% de valeurs les plus élevées sont associés à un risque très faible (0,6%) de cancer métastatique de la prostate au cours des 15 ans de suivi. Ce résultat ne justifie donc pas le dépistage systématique par PSA des hommes autour de la quarantaine.

·   Autour de 45 ans, des niveaux de PSA dans les 10% de valeurs les plus élevées sont associés à un risque de 1,6% de cancer métastatique de la prostate métastatique au cours de 15 ans de suivi. Ce résultat ne justifie toujours pas le dépistage systématique par PSA des hommes autour de 45 ans.

·   Autour de 50 ans, des niveaux de PSA dans les 10% de valeurs les plus élevées sont associés à un risque de 5,2% de cancer métastatique de la prostate métastatique au cours de 15 ans de suivi. La question du test systématique commence donc à se poser et, à partir de là, surveillance attentive de petits sous-groupes ciblés de patients ayant des niveaux de PSA plus élevés, aurait bien son intérêt.

·   D’une manière générale et quel que soit l’âge, les chercheurs concluent qu’un niveau de PSA <à 1,0 microgrammes par litre est associé à un risque de cancer métastatique < à 0,4% et donc que pour les hommes en dessous de ce niveau, l’intervalle entre 2 tests peut être d’au moins 5 ans.

·   Enfin, l’analyse des décès montre que 44% des patients décédés durant le suivi avaient des concentrations de PSA dans la tranche supérieure des 10%, à l’âge de 45 à 49 ans, et 44% toujours à l’âge de 51 à 55 ans, ce qui suggère que près de la moitié de tous les cancers mortels de la prostate pourraient être détectés de manière précoce par la surveillance attentive d’un petit sous-groupe à haut risque.

Ce résultat ne prêche donc pas pour un dépistage systématique de l’ensemble de la population par PSA. Les auteurs rappellent ainsi que les niveaux de PSA s’élèvent en cas de cancer de la prostate mais aussi lors de nombreuses affections non cancéreuses comme l’hyperplasie bénigne de la prostate, par exemple. Ils ne remettent donc pas en question le fait que le test PSA seul, sans symptômes, et sans autres tests cliniques, ne puisse pas apporter une indication fiable sur le développement ou non d’un cancer de la prostate. Enfin, il y a toutes les conséquences négatives des faux-positifs qui vont entraîner le patient à des tests diagnostiques inutiles et à l’anxiété et des traitements prescrits pour des cancers peu agressifs et dénués de risque de décès. On en arrive donc bien, à une approche plus ciblée.

Source: BMJ 2013;346:f2023 online April 16 2013Strategy for detection of prostate cancer based on relation between prostate specific antigen at age 40-55 and long term risk of metastasis: case-control study

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