source : Nathanaël, sur Facebook
Définition Austérité
L’austérité est un adjectif synonyme de rigueur économique.
L’austérité est attachée à une politique économique dont l’objectif est de ralentir la demande de biens et de services en vue de réduire les différents déficits et la dette globale de l’Etat ou de ralentir une hausse des prix.
Une politique d’austérité s’inscrit très souvent dans le cadre d’une politique budgétaire restrictive où les recettes fiscales augmentent et les dépenses publiques sont au contraire cantonnées. (source)
Définition de politique de rigueur
Etymologie : du latin rigor, raideur, dureté, rigueur, sévérité, austérité, rigidité.
La rigueur est une sévérité inflexible, un respect méticuleux des règles, une grande exigence intellectuelle (exactitude, précision, logique du raisonnement de l’argumentation).
Une politique de rigueur est une politique économique qui a pour objectif à court terme de revenir à la stabilité des prix et de réduire les déficits publics et extérieurs.
Synonyme : politique d’austérité
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… Et la boucle est bouclée. La preuve par l’absurde, comme le veut la formule… Pourtant, François Hollande comme les membres de son gouvernement répètent en boucle depuis quelques jours devant le mécontentement général sur tous les fronts qu’ils n’ont pas le choix, comme Madame Tina, et qu’il faudrait être plus sérieux, quand on prétend le critiquer, et qu’il n’y a pas d’austérité en France, mais simplement de la rigueur. Ainsi, cette citation de l’un de ses discours devant L’OCDE :
François Hollande s’en est défendu lors d’une intervention devant un forum de l’OCDE ce mercredi: « La solution à la crise n’est pas l’austérité, c’est la crédibilité, la soutenabilité, la stabilité. Ce que je veux, c’est le sérieux budgétaire, indispensable pour le désendettement à moyen terme, mais c’est aussi la croissance sans laquelle il n’y aura pas de réduction des déficits »
Voilà donc un homme et son gouvernement qui se paient de bons mots en prétendant à la nuance là où il n’y a que synonymes, et jouent à cache cache avec leurs adversaires en prétendant un jour lutter contre la finance, puis quelques mois plus tard qu’ils respecteront scrupuleusement les 3 % de déficit imposés par Bruxelles sans recourir à une politique d’austérité. « Va comprendre, Charles…«
Sauf que. Ya un os dans le potage bruxellois. Cette règle est basée sur un postulat erroné. Des travaux publiés mardi dernier par les économistes de l’université du Massachusetts Thomas Herndon, Michael Ash et Robert Pollin relèvent entre autres plusieurs erreurs aussi grossières qu’une faute dans une feuille de calcul Excel. [...] En refaisant eux-mêmes les calculs, ils arrivent à un résultat différent sur un point : le taux de croissance moyen des pays dont la dette sur le long terme dépasse 90% du PIB (ndlr. : ce qui est le cas de la France) est, d’après eux, de 2,2% et non pas -0,1% comme l’affirment Reinhart et Rogoff (auteurs d’une étude antérieure qui a inspiré les politiques de Bruxelles pour justifier leur politique, notamment envers la Grèce et d’autres pour seuls exemples…).
Moralité : plutôt que de se fier aveuglément à de pseudos experts, mieux vaut en consulter d’autres avant de prendre quelque décision que ce soit…
Moralité n°2 : les politiques ne s’inspirent pas forcément de la thèse la plus plausible, la plus proche de la vérité, de la réalité, mais de celle qui leur est la plus accessible intellectuellement. Franchement, ça craint. De là à dire que les politiques européens qui nous gouvernent si mal et si dangereusement sont des idiots, il y a là un pas que je me garderai bien de franchir. Je risquerais de me voir traiter assez rapidement, notamment par d’obscurs blogueurs de gouvernement – puisque c’est la mode dans une certaine gauche assez proche d’une certaine droite – de populiste.
C’est vrai, j’avoue : j’aime le peuple : j’en suis.