Semaine dernière. Impôts annuels du Cabinet Faurie. A payer
avant lundi. Mon comptable découvre que je dois faire l’opération par Internet.
Je règle déjà ma TVA comme cela, mais les impôts, c’est spécial, il faut que je
fasse une nouvelle demande. Je dépose cette demande, mercredi, directement à la
perception. On m’a dit qu’elle serait prise en compte dans les 48h. Samedi, la ligne
de déclaration de l’IS apparaît dans mon « espace abonné ». Mais elle
ne fonctionne pas. Il faut faire un virement direct. Un versement par Internet
devrait convenir. Mais mon mot de passe ne va plus. J’en demande un nouveau à
mon agence bancaire, qui, heureusement, est ouverte. Mais voilà que le système
ne veut pas du RIB des impôts. Apparemment, il y a eu un changement de norme.
Nouveau passage à l’agence. Elle a un moyen pour saisir le dit RIB, sans passer
par les nouvelles conventions. Sur quoi je vais déposer à la perception la
copie de ma déclaration, que m’a envoyée mon comptable, avec un mot d’explication.
Je pense que les choses ne se seraient pas passées ainsi en Allemagne.
Le contribuable Faurie n’aurait pas tremblé devant le bon plaisir d’une administration
toute puissante. Il lui aurait dit que ce n’était pas à lui de s’adapter à elle,
mais que les sociétés ont des règles, et qu’elle doit les suivre.
On voit surtout ici, dans la banque et aux impôts, ce qu’est
un changement à la française. Probablement, une décision prise en trente
secondes par un important personnage. Sans aucun souci de détails pratique ou d'une quelconque responsabilité vis-à-vis du citoyen ou du client. Il en résulte un système dysfonctionnel
par nature. Le grouillot, informaticien, fonctionnaire, banquier ou
contribuable est contraint à l’exploit pour le faire marcher.