Jules est d’accord avec Corot et décerne à Boudin la couronne de « roi des ciels » à Boudin. Ce précurseur de l’Impressionnisme avait, c’est vrai, un génie tout particulier pour peindre ciels et mers ! D’ailleurs il devait passer une bonne partie de sa vie face aux infinis maritimes. Jules s’enflamme pour l’expo hommage au musée Jacquemart André à Paris jusqu’au 22 juillet prochain.
Ah ! Jules rêve de voyages en se perdant dans les ciels de Boudin. De la Normandie natale à Venise, ou d’Anvers à Côte d’Azur via la Bretagne, les côtes, falaises, criques, plages et ports d’Europe s’additionnent devant ses yeux. Et comme tout cela finit par former un monde à part, là, le ciel et la mer deviennent finalement deux éléments primordiaux d’un univers des limites.
La peinture pure. Oui Boudin parvient à la lisière de la peinture pure, entraînant Jules au musée Jacquemart André, pourtant vénérable institution, dans un état limite, une zone inspirée et inspirante ! « Perché » cet afterwork pour Jules ! Il ne pensait pas pourtant en redécouvrant ce maître de la mer et de ses paysages tourmentés…
Les espaces liquides. Mais avec la soixantaine de peintures, aquarelles et dessins présentés ce printemps et cet été, on comprend quelle fut la quête du peintre ! La lumière d’abord et son corolaire, le fugitif, l’éclat, l’écume de l’instant. Passant des scènes de plages aux infinis de la mer présentée en séries, il parvient en quelques années à engager une véritable introspection créative devant le spectacle toujours changeant des espaces liquides.
http://www.musee-jacquemart-andre.com/fr/evenements/eugene-boudin