Critiques Séries : Alpha House. Saison 1. Pilot.

Alpha House // Saison 1. Episode 1. Pilot.

Peut être qu'il y a de bonnes choses chez Amazon finalement. Après avoir trouvé Betas plutôt sympathique, c'est au tour d'Alpha House de me séduire. Et pas qu'un petit peu. J'ai bien aimé son côté ultra loufoque qui ne se prend pas la tête. Parfois c'est peut être un peu trop éparpiller, comme si la série voulait en mettre le plus possible dans le pilote afin d'être certaine d'avoir une commande de saison complète. L'idée de base d'Alpha House part d'un pitch assez original qui pouvait soit être un échec, soit être une réussite. Je vais pencher pour la seconde solution qui est la plus judicieuse de mon point de vue. Créée par Garry Trudeau (Tanner'88, Tanner on Tanner), le scénariste s'amuse avec ses personnages. Aussi bien avec leur âge que leurs idées pas toujours en accord les uns avec les autres. Quelques running gags sont même assez efficaces pendant que les intrigues développées dans ce premier épisode parviennent à séduire assez rapidement le téléspectateur qui en voudrait peut être un peu plus. Dans la comédie politique, cette année nous avons eu droit à un gros raté, 1600 Penn, sur NBC et j'avais donc peur de voir quelque chose d'aussi mauvais ici.
Quatre sénateurs vivent ensemble dans une location au cœur de Washington DC...

Sauf que ce n'est pas du tout le cas et j'ai même envie d'en voir un peu plus des querelles de ces personnages, de la vie de communauté de ces personnages. C'est assez marrant de voir quatre sénateurs vivre ensemble. C'est le genre de choses que l'on imagine pas. Je me demande si Garry Trudeau ne voulait pas un peu dépoussiérer une profession qui me renvoie toujours à l'image d'une oeuvre d'art qui prend la poussière dans la réserve d'un musée. C'est un peu ce que je ressens quand je vois ces personnages mais ils sont drôles et gagnent vraiment à être connus. Il faut dire qu'ils ont mis le paquet. Il suffit d'engager John Goodman (Roseanne, Community) et j'accoure le plus rapidement possible. Cet acteur est toujours aussi bon dans le registre de la comédie et j'aimerais bien qu'il revienne le Gil John Biggs. Ce personnage le mérite amplement. Mais même si Biggs a le plus de lignes humoristiques ce n'est pas le roi du gag dans Alpha House.
Je donnerais plutôt ce rôle titre à Matt Molloy (Hitch, New York Police Judiciaire) qui, dès le début de l'épisode m'a fait rire. Nous pouvons également parler de la présence de Mark Consuelos (Missing, La force du destin) mais ce n'est pas le personnage qui m'a le plus accroché. Ainsi, Alpha House est une comédie honorable et pleine de charme et d'humour qui ne demande qu'à délivrer un peu plus à ses téléspectateurs. Les satires politiques se font très rares en télévision dans un temps où la politique est presque omniprésente dans les médias. Il y a Veep chez HBO, dans un registre assez similaire. On pourrait même coupler les deux séries ensemble et l'on aurait alors quelque chose d'encore plus fun. Car en association le meilleur des deux séries, je suis certains que l'on pourrait avoir quelque chose d'encore plus drôle et cocasse. De plus, on parvient à croire, même aux plus bêtes des conneries que ces personnages nous raconte. A suivre ?
Note : 6.5/10. En bref, une satire politique drôle, intéressante et efficace. A suivre ?