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Sur #laTAC - Coelacanthe et Mésange Tueuse

Publié le 22 avril 2013 par Taupo

De l'inerte au vivant


Le premier spécimen de cœlacanthe péché en 1938 posant avec Miss Courtney-Latimer, qui a reconnu sa spécificité et dont le patronyme est à l’origine du nom de genre du poisson, Latimeria

Les annonces de l’achèvement des séquençages de génomes se suivent, mais ne se ressemblent pas. La dernière en date, publiée dans la revue Nature le 18 avril, dévoile le génome d’un poisson sarcoptérygien, le fameux cœlacanthe. Comme nous l’explique Lionel Cavin sur le Dinoblog, le cœlacanthe est célèbre, notamment du fait qu’il appartient à un groupe de vertébrés dont on a découvert des espèces fossiles, d’il y a plus de 65 millions d’années, avant de découvrir des formes vivantes. L’espèce dont on vient de séquencer le génome, Latimeria chalumnae, a été découverte en 1938 par Marjorie Courtenay-Latimer. Ce séquençage permet de confirmer que ce n’est pas le cœlacanthe qui est le plus proche, en terme de parentés des animaux à 4 pattes, les tétrapodes, mais que ce sont un groupe de poissons à poumons, les dipneustes, qui occupent cette place.

Arbre phylogénétique replaçant les coelacanthes parmi les vertébrés


D’autre part, Lionel Cavin nous explique que les gènes du cœlacanthe semblent évoluer plus lentement que ceux des tétrapodes. Cependant, évoluer plus lentement, ne veut pas dire ne plus du tout évoluer, ce que laisse suggérer le sobriquet du cœlacanthe: le fossile vivant. Comme ne cesse de le répéter Patrick Laurenti: un bon fossile est un fossile mort! Après avoir passé ce message sur mon propre blog, Patrick Laurenti, accompagné de Didier Casane, ont publié un article dans la revue Bioessays, Pourquoi les cœlacanthes ne sont pas des fossiles vivants, dans lequel ils invitent à ne plus utiliser cette expression erronée, en expliquant que la morphologie des espèces de cœlacanthes fossiles est très différente de celle des cœlacanthe actuelle, et que plusieurs études moléculaires montrent que leur génome est loin d’être inerte. C’est vrai que l’expression fossile vivant a le don d’énerver les évolutionnistes. D’ailleurs, je vous invite à découvrir la BD de Vran sur son site Megatherium qui représente sa réaction quand il entend, au journal de 20h de France 2, un journaliste décrire le cœlacanthe comme un “poisson dinosaure chainon manquant de l’évolution”: il faut dire que c’est un défi d’aligner autant de non-sens scientifiques en si peu de mots!

Hier-soir-sur-france-2


Si vous aviez encore besoin d’une preuve du fait que les oiseaux sont des dinosaures, Hans sur son blog appelé Du côté de chez Elysia chlorotica, vient de publier un billet dévoilant le comportement sanguinaire et redoutable d’une espèce d’oiseau. S’agit-il d’un aigle royal, d’un vautour, d’un faucon ? Et bien non, l’oiseau en question est une mésange charbonnière !

Mésange Charbonière, Parus major

Hans nous raconte qu’une récente étude hongro-germanique a révélé que les mésanges traquent, capturent et dévorent les chauves-souris en hibernation ! Les mésanges font d’ailleurs les fins-becs puisqu’elles semblent ne dévorer que les cervelles de leurs proies.

chauve-souris dépecée par une mésange charbonnière

Et ce ne sont pas seulement les chauves-souris qu’elles chassent, mais aussi d’autres oiseaux, comme des sizerins flammés ou des roitelets huppés, dont ils semblent également apprécier les yeux... Peut-être comme dessert ?

Sizerins flammés (Acanthis flammea) tués par des mésanges charbonnières

Pour finir, en bonus, un combat de mésanges charbonnières… chiffonnières ouais!

Combat de mésanges charbonnières

Emission à réécouter ici


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