Veep // Saison 2. Episode 2. Signals.
Ce nouvel épisode de Veep était bien meilleur que le précédent. Le problème avec le précédent c'est qu'il y avait encore trop de résidus des mauvaises choses de la première
saison. Bien qu'il y avait une scène mémorable (celle du rouge à lèvres), l'ensemble n'était pas toujours à la hauteur de mes attentes. Ce que j'ai toujours adoré dans cette comédie c'est que son
héroïne, Selina Meyer, n'a pas sa langue dans sa poche. Cela permet donc d'avoir des dialogues crus, ciselés et particulièrement drôles. Entre une critique de sa propre coupe de cheveux
("I look like Bozo") ou encore de son chapeau ("Why am I the only one wearing a hat") en passant par l'échange avec sa fille ("He
had you on top of his body. I'm sorry that came out wrong") sur un iPad. C'est ce genre de choses qui donnent à Veep toute son énergie et surtout son humour. Car les intrigues en
elle même n'ont rien de bien excellente. Mais j'ai aussi beaucoup aimé Jonah qui cette semaine va enfin mettre les pieds dans Air Force Two. Son entousiasme vis à vis de ce voyage m'a beaucoup
fait rire. D'autant plus que c'est compréhensible.
Mais c'est aussi un homme assez hilarant finalement ("How can you have crabs in your eyebrow?") qui trouve parfois le moyen de se faire rembarrer aussi sec
("What do you do on Air Force One, rub your dick on everything?"). Jonah pourrait donc bien être mon personange préféré de la saison. En tout cas, ce n'est pas difficile
alors que Selina nous ressert, certes efficacement, la même chose cette année. La prestation de l'actrice n'a pas changé et devrait lui offrir une toute nouvelle statuette aux prochains
Emmy sans aucun doute possible (passant encore une fois devant le nez de Amy Poehler qu'elle remerciera certainement encore une fois dans l'incompréhension la
plus totale). Bref, nous ne sommes pas là pour parler statuette mais rondelle de porc alors que Selina se rend à une petite fête. Encore le moyen pour Jonah de nous en offrir une bonne en parlant
des juifs (“Most Jews in this country are fine with pork. ‘Pork, shmork,’ they often say.”). La série n'a vraiment pas peur de se mettre quiconque à dos et c'est ce que
j'aime. Ce côté dérangeant mais amusant.
Car
tout ce qui est dit dans Veep n'est pas à prendre au sérieux. En espérant que les téléspectateurs ne soient pas premier degré. C'est même un risque d'ailleurs je trouve car une
comédie qui joue autant sur les mots pourrait se retrouver à se faire haïr de tous en employant les mauvais mots. Pour le moment Veep me réjouit et j'en suis ravi. Finalement, ce
nouvel épisode de Veep était bien meilleur que le premier. C'est certainement un moyen pour les scénaristes de monter crescendo et de ne pas décevoir les téléspectateurs plus la
saison avance. Les dialogues, en plus d'être bien aiguisés cette semaine, ils ont une vraie signification politique amusante. On sent qu'ils se moquent de tout et n'ont pas froid aux yeux.
D'autant plus que je commencerais presque à apprécier Gary Cole (qui n'était pas non plus trop présent dans cet épisode). Disons que son personnage fait réellement écho à celui
qu'il incarnait dans The Good Wife et forcément, je ne peux m'empêcher de trouver cela intéressant (ça l'ai bien plus que son rôle particulièrement mauvais dans Desperate
Housewives par exemple).
Note : 7/10. En bref, un bon épisode, drôle et dérangeant à la fois. Efficace.
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