Il est l’invité jeudi à Gardanne d’une conférence-débat sur le thème de l’Accord National Interprofessionnel (ANI), un projet de loi contesté au sein même de la majorité de gauche.
Son coup de gueule sur la chaîne LCI a rompu le silence accablant des socialistes qui ne pipent pas mot sur les renoncements successifs d’un gouvernement plus inspiré à ne pas froisser le Medef qu’à tenir ses engagements de campagne. Cet ancien inspecteur du travail, membre du bureau national du Parti Socialiste, est l’un des quelque 2000 signataires, militants et responsables socialistes locaux, d’un appel à amender l’Accord National Interprofessionnel (ANI), un accord dont les salariés dans leur grande majorité n’ont pas pris la réelle mesure.
Signé le 11 janvier dernier par 3 syndicats minoritaires avec le Medef, cet accord modifie substantiellement le Code du Travail en facilitant notamment les procédures de licenciement.
Pour faire adopter au Sénat ce projet de loi qui marque un recul historique des droits acquis par plus d’un siècle de luttes ouvrières et syndicales, le gouvernement a eu recours, dans la nuit du 20 au 21 avril, à la procédure dite du vote bloqué, une procédure consistant à bloquer les débats pour faire adopter un texte de loi au pas de charge et sans discussion possible.
Déjà adopté en première lecture à l’Assemblée Nationale, ce texte de loi va maintenant être soumis à une commission composée de 7 députés et de 7 sénateurs, dont les conclusions seront soumises à une nouvelle lecture des deux chambres. Tout n’est donc pas encore plié. La loi sur le CPE, promulguée par Chirac le 2 avril 2006 n’a t-elle pas été abrogée par le même le 21 avril ?
Pour comprendre les enjeux d’un tel projet de loi, un débat organisé par l’association Attac et animé par Gérard Filoche a lieu jeudi 25 avril à 18h30 à la Maison du Peuple de Gardanne.
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