Si certains partis - comme le chef du Mouvement 5 étoiles, Beppe Grillo - parlent de "coup d'État", plus nombreux sont ceux qui, en Italie comme à l'étranger, approuvent le geste du chef de l'État italien. Tel le président des États-Unis, Barack Obama, qui reconnaît que c'est "une garantie pour l'Italie". Même la classe politique internationale souligne majoritairement cet acte comme "un admirable sens du devoir".
Dans son discours inaugural devant le Parlement réuni en Congrès ce lundi à 17 h, le chef d’État italien a prêté serment pour la deuxième fois. "J'espère que tout le monde va dans les semaines à venir honorer leurs fonctions contribuant au renforcement des institutions républicaines. Nous devons nous pencher sur les problèmes de l'Italie, des Italiens, et l'image et le rôle institutionnel de notre pays". Dès demain il devrait reprendre les consultations pour aboutir à la formation d'un gouvernement.
Le 10 mai 2006, Giorgio Napolitano était élu Président de la République. Depuis les élections législatives des 24 et 25 février 2013, l’Italie se trouvait dans un chaos politique, faute de majorité franche pour l'une des forces en présence dans les deux chambres du Parlement. Le 20 avril 2013 Napolitano est reconduit dans ses fonctions. Cette personnalité, qui bénéficie d'un prestige et d'une stature exceptionnels aussi bien au niveau national qu'international, a semble-t-il, toutes les cartes de la réussite.
Même si la politique italienne est toujours complexe et loin de l'image d'un long fleuve tranquille.