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La menace venait du ciel

Publié le 23 avril 2013 par Elosya @elosyaviavia

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Au boulot, tranquille pépère, mon ventre commence à crier famine.

Je zieute l’heure. Je vais voir mes collègues. L’un d’eux entreprend de faire le repas collectif du midi.

Cool, je repars devant mon ordi et tente de ne pas me laisser déconcentrer par mon ventre me criant « J’ai FAIM !!! ».

Enfin, le repas est prêt.

Je sors du bureau. Mon manteau sur le dos parce que j’ai prévu d’aller faire une petite course après. Je dévale les marches, rentre dans notre foyer, m’installe vite, je me sers et je commence à manger.

On papote, on mange, on se ressert.

Mon manteau glisse de la chaise, je le remets. Il se re-casse la tronche. Repositionnement. Il retombe. Grrr, ça m’agace, je le prends calmement. Quand je vois un truc dessus. C’est un petit peu caché par le col rabattu, mais le peu que je vois ne me dit rien qui vaille. Je relève délicatement le col pour voir.

C’est une tache.

Ronde.

Verte.

Épaisse.

Argh…nan…mais…mais (j’ai pris mon air dégoûté) c’est de la merde. De la merde bien dégueu de pigeon !!!! Bien écoeurée, j’ai mis ma veste bien loin de moi (beuuh), c’est limite si je la reniais pas, je m’en serais bien débarrassée, laissée dans un coin et abandonnée sèchement. Mais bon fallait bien que je rentre avec un truc sur le dos. Je me suis dit qu’elle avait l’air sèche (beurk) et que cela pouvait attendre la fin du repas pour que je nettoie cette…cette… (bah c’est dégoûtant).

Après j’ai bien essayé de manger, de savourer, de mâcher. Tu parles, j’avais toujours cette tache qui me revenait en tête genre : hey, ho, je suis LAAAAA. Coucou. COUCOU ! Je suis dégoutante et surtout, SURTOUT je suis sur ton manteau. En plus, j’arrêtais pas de me demander depuis combien de temps j’avais cette « chose » sur le vêtement. C’était la deuxième fois dans le mois que je le mettais. Et la 1ère fois que je l’ai mis, il était tout beau, tout propre. Et là ça faisait au moins une semaine que je l’avais pas mis. Selon mes évaluations météorologiquement scientifiques et de ce que je me souvenais des courbes de températures, la tache s’était gaiement attachée à mon manteau qui était donc sur mon porte-manteau depuis 7 fucking jours.

Dégoutée, je n’ai pas fini mon plat et même le dessert alléchant ne m’a pas rendue l’appétit.  A la fin du repas, tout en nettoyant frénétiquement cette tache, j’en parlais à un de mes collègues, il me disait que c’était certainement sur l’allée gorgée d’arbres (et de crottes de pigeons sur le trottoir) qui se trouvait juste à côté de notre métro, que cela avait du se produire.

J’étais énervée de ne pas avoir fait plus attention en passant par là, je me suis dit qu’un petit détour de quelques centimètres m’éviteraient certainement le pire. Et puis mince quoi, il pouvait pas chier sur quelqu’un d’autre ce pigeon.

Du coup, je dois dire que j’ai développé une certaine paranoïa peur obsessionnelle de la crotte de pigeon. Dès que je vois un trottoir un peu trop jonché de « joyeusetés caca pigeonnesque », je dévie de ma route et regarde en l’air avec anxiété. Mouais, je crois que j’en ai encore pour un bon moment à pointer le nez en l’air.

Oui en espérant que des pigeons malintentionnés ne récidivent pas. On est d’accord.


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