D’après le premier baromètre « web et santé » réalisé par l’institut d’études spécialisé dans la santé Listening Pharma et l’agence de communication Hopscotch Digital, pratiquement tous les médecins généralistes utilisent le célèbre moteur de recherche pour trouver des informations complémentaires dans le domaine de la santé.
Ainsi, 96% des praticiens se renseignent régulièrement concernant les dernières actualités médicales et scientifiques. En outre, un quart d’entre eux utilisent Google plusieurs fois par jour. C’est principalement le site de la Haute Autorité de Santé (HAS) qui est le plus consulté, ainsi que les sites des laboratoires pharmaceutiques.
La santé au coeur de l’Internet
Si les médecins se tournent plutôt vers des sites institutionnels et fiables, les patients eux privilégient ceux qui ont la meilleure visibilité sur Internet et qui sont le mieux référencés, au détriment parfois du sérieux de l’information. Ce qui peut poser un réel problème dans un domaine aussi sensible que la santé. En effet, certains forums de discussion apparaissent dans les premiers résultats de la recherche et le patient a vite fait de se retrouver au milieu d’une discussion digne du café de commerce portant néanmoins sur des pathologies graves.
Sur les douze derniers mois, c’est la requête concernant le cancer qui arrive en tête des recherches, avec 1,5 million de recherches sur Google, devant le sida (550 000), le diabète (368 000) et la dépression (368 000 également). Les réseaux sociaux ne sont pas en reste indique l’enquête, puisque Facebook génère 51% de contenus médicaux et Twitter 29%.
Au total, ce sont les troubles mentaux qui sont le plus discutés sur Internet, tous supports confondus (forums, blogs, sites médias, réseaux sociaux) devant le cancer.
Cette enquête montre bien le rôle prépondérant des informations en ligne dans le domaine médical. Cependant, si ces renseignements peuvent être utiles pour des médecins ayant réalisé des études longues et avec une certaine expérience, ils ne doivent pas se transformer en vérité absolue et définitive pour les patients lambda. Ainsi, ce n’est pas en lisant quelques articles sur un sujet précis et deux-trois commentaires sur un forum qu’on va forcément devenir un spécialiste de la question.