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Et s'il n'y avait pas de crise ?

Publié le 24 avril 2013 par Christophefaurie
Et si la crise, c'était nous ? Une métaphore, pour me faire comprendre. Nous étions au bord de la mer. La marée est montée. Nous n’avons plus pied. Mais nous nous entêtons à vouloir marcher. Nous buvons la tasse. Crise. Il faut nous mettre à nager. Peut-être même, simplement, nous laisser porter par le courant.
Traduction : en 30 ans notre monde a changé radicalement, mais pas nous. Internet et la téléphonie mobile remplacent le lien social par un ersatz, et recodent le cerveau. Des milliards de gens sont entrés brutalement dans le moule occidental. Et ce modèle a été sauvagement transformé. Le consensus d’après guerre selon lequel l’Etat protégeait l’homme du marché et assurait le bien collectif est mort. Avec lui, le modèle français de planification centralisée et de gestion de l’économie par des fonctionnaires. La déréglementation est générale, les systèmes sociaux sont démantelés et, surtout, ne couvrent plus qu’une partie de la population. L’ascenseur social a vécu. L’individualisme a vaincu. L’homme (individu) n’a plus que des droits. Et ses désirs n’ont rien à voir avec ceux de ses parents. Qu’attendre du couple ?, par exemple. Le bling bling n’est plus ni durable, ni séduisant : le progrès technologique, promesse du bonheur éternel pour nos anciens, nous inquiète. La liste est interminable.

Mais qu’avons nous fait pour nous adapter ? Voire nous métamorphoser ? Rien.

Et si c’était pourquoi il y avait crise ? Et si, donc, nous, individus, étions le problème de la France ?

(On notera au passage que c'est ainsi que Schumpeter voyait les crises. Je le traduis ici, pour ceux qui aimeraient le citer en l'ayant lu.)

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