Danemark, Russie, Espagne et Angleterre. Michael Laudrup, ancien international danois a connu quatre championnats dans sa carrière d’entraîneur. C’est l’occasion pour lui de se livrer à une petite comparaison entre le championnat espagnol, où il a coaché Getafe et Majorque, et le championnat anglais dans lequel il est aux commandes de Swansea depuis 2012.
Deux pays, deux cultures, l’Espagne et l’Angleterre. Longtemps ces deux nations se sont disputées le pouvoir dans le football européen, aucune n’en est jamais ressortie gagnante. Michael Laudrup, entraîneur de Swansea connaît ces deux pays pour y avoir entraîné : « les relations joueurs/entraîneur ne sont pas très différentes, nous sommes tous différents et il y a beaucoup de respect entre nous ». Football plaisir, football respect, c’est ça, l’Angleterre. « Il faut savoir traîter les gens comme ils sont, quand ils se comportent comme des gamins, il faut les traîter comme des gamins ». Oui, c’est sûr, outre-manche, on a le sens de la punition, Mario Balotelli peut en témoigner. Pour ce qui est des relations dirigeants/entraîneur, Laudrup confie « ici, les dirigeants ont une plus grosse influence sur les joueurs qu’en Espagne et les managers décident de tout. Moi je ne veux pas faire ça, car quand tu gagnes ou tu perds, ce n’est pas grâce ou à cause d’une seule personne. J’ai pas mal d’expérience en tant qu’entraîneur et j’aime ces échanges entre dirigeants et entraîneurs. »
Le folklore anglais « c’est ça qui est bon »
Côté entrainements, le coach danois s’amuse du temps local : « Mes séances sont un peu plus courtes, mais tout aussi intensives. Parfois, ici, tu ne peux pas travailler comme en Espagne à certains moments de l’année. Par exemple en Septembre tu pourras bosse plus tranquillement en Espagne alors que ce sera quasiment l’hiver en Angleterre ». Les joies de la météo anglaise… En revanche, si la météo n’est pas ce que préfère le tacticien en Angleterre, il révèle que la diversité des équipes anglaises font le charme de ce championnat « d’un point de vue technique, en Espagne, tout le monde veut jouer ensemble, de la même manière : toucher le ballon, faire des passes etc… Mais ici, tu as différents types d’équipes, un jour tu peux jouer Stoke qui joue un jeu direct, un autre tu peux jouer contr une combinaison de deux équipes… c’est dur parce que tu passes d’un style à un autre en 6-7 jours, voire parfois 3 jours… Mais c’est ça qui est bon ».
Enfin, quand on lui parle des supporters, il répond très humblement : « Les gens sont biens ici, il sont très respectueux. A la différence de l’Espagne, je peux marcher tranquillement dans Londres. Les gens te reconnaissent, te saluent, te demandent une photo et puis t’encouragent e s’en vont. Simple. Comme au Danemark, les fans conservent une certaine humilité à notre égard. C’est ce qui fait la différence avec l’Europe du Sud ». On lui souhaite bonne route, mais lui souhaite surtout de se couvrir.