Borgia // Saison 2. Episodes 11 et 12. The Seven Sorrows / Who Is Like God ?
SEASON FINALE
La meilleure des évolutions de cette seconde saison est surement celle du personnage de Cesare. Durant ces deux derniers épisodes, le personnage va nous offrir ce que l'on pouvait attendre de lui
et même plus. Je dois avouer que Mark Rider est de plus en plus impressionnant dans le rôle titre. Il s'amuse et nous prouve qu'il est à la hauteur du rôle qui lui incombe. Ce n'est pas un
personnage qu'il est facile à incarner, surtout à cause de ses multiples facettes. Les changements d'humeur du personnage, sa relation légère et fougueuse avec sa soeur ou encore son énervement
face à Catherina Sforza. Tout cela est fabriqué d'une manière que je n'attendais pas vraiment. Surtout que Cesare était en position de faiblesse dans "The Seven Sorrows" alors
qu'il ne peut compter que sur le soutien de trois cents soldats. En Espagne, il était vu comme un Dieu et maintenant ce n'est plus vraiment le même personnage. J'aime bien comment tout se
construit au fil de temps autour du personnage.
Il est vrai que Cesare Borgia n'est pas toujours facile à apprécier car c'est un personnage assez clivant. D'un côté on a envie de l'apprécier pour ce qu'il est, et de l'autre
étant donné qu'il est une vraie ordure comme son père, on aimerait bien lui offrir comme dernier repas de se faire dévorer par des rats (pour faire une référence à un supplice qu'il offre à un de
ses prisonniers). Rapidement, l'histoire devient alors chancelante et permet au personnage de montrer à la fois ses forces et ses faiblesses. La dernière image de la saison, se concentrant sur un
Cesare pensant dominer le monde me plait elle aussi. C'est ce genre d'image que j'ai envie d'avoir de la famille Borgia, une famille intrépide qui n'a peur de rien et qui se
donne les moyens de réussir. L'intégration de Leonardo Da Vinci m'a tout de suite fait penser à Da Vinci's Demons, une série de la chaine américaine Starz qui
vient tout juste de débuter (et que je vous conseille si vous aimez l'héroic fantasy).

Mais alors que l'on pourrait croire que Lucrezia est la petite fille naïve des premiers épisodes, le personnage a tellement bien changé et évolué que j'ai maintenant l'impression de voir quelqu'un d'autre, tout simplement. En tout cas c'est réussi, et la manière dont elle apprend petit à petit les secrets sur la famille va l'éloigner aussi de son père. Lucrezia commence elle aussi à formuler des demandes (notamment comment sera t-elle rémunérée quand son, père viendra à mourir, ou encore cette relation parentale qu'il y a entre les personnages). Elle veut réparer les erreurs du passé, mais tout cela n'est pas aussi simpliste qu'elle ne pourrait le croire. Elle veut s'affranchir de sa famille, et prendre ainsi son envol. Je me demande comment le personnage évoluera la saison prochaine étant donné qu'elle n'est plus sous la coupe de son père et qu'elle peut faire ce qu'elle veut. Elle va certainement s'attirer des ennuis mais pourrait aussi retrouver son frère.

Note : 8/10 et 8.5/10. En bref, deux très bons épisodes de Borgia.
