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Dissolution des boulognes boys !

Publié le 17 avril 2008 par Patrick

La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé jeudi la dissolution de deux groupes de supporteurs, dont les Boulogne Boys du Paris SG (650 personnes environ), dont certains membres ont été poursuivis pour la banderole injurieuse lors de la finale de la Coupe de la Ligue Lens-PSG.

L'autre dissolution vise la "Faction Metz", groupuscule de 40 supporteurs du FC Metz, dont les membres se sont illustrés par des propos et gestes à connotation nazie lors de Lyon-Metz, le 23 février.

L'affaire "de la banderole" avait ému la France sportive et politique au lendemain du match gagné par le PSG (2-1) au Stade de France le 29 mars. Une immense banderole avait été déployée, proclamant: "Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis", en référence au film à succès de Dany Boon.

L'enquête a mené les policiers sur la piste des Boulogne Boys, l'une des trois associations officielles du kop Boulogne (avec les "Gavroches" et les "Rangers"). Le groupe dissous comptait près de 650 membres.

Six personnes ont déjà été mises en examen dans le cadre de cette affaire (trois autres ont été placées en garde à vue depuis mercredi après-midi). Certaines ont admis faire partie des Boulogne Boys et ont reconnu leur implication à des degrés divers dans cette histoire (confection, transport ou déploiement). Ils risquent un an d'emprisonnement, 15.000 euros d'amende et trois ans d'interdiction de stade. Le Paris SG risque en outre des sanctions sportives.

Une commission consultative chargée de la prévention des violences lors des manifestations sportives avait préconisé cette dissolution, estimant que la banderole était une incitation "à la haine et à la provocation".

Frédéric Thiriez, président de la Ligue de football professionnel (LFP), a exprimé jeudi son soutien total à "la politique de fermeté du ministre de l'Intérieur".

Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, estime pour sa part qu'il "est évident que cette mesure ne suffira pas à éradiquer la présence des hooligans dans les enceintes sportives."

"Une fois l'association dissoute, les supporteurs qui en sont membres peuvent en effet toujours accéder aux tribunes en tant qu'indépendants", poursuit le maire, qui "appelle donc à ce que le Gouvernement mette en œuvre des mesures supplémentaires visant à interdire durablement de stade les individus dont le comportement violent ou haineux se situe aux antipodes des valeurs du sport."

Quant à la Faction Metz, sa dissolution a été prononcée en raison d'"incidents graves et répétés (qui) se sont produits en marge des matches du FC Metz", a précisé Mme Alliot-Marie.

Composée d'une quarantaine de supporteurs extrémistes, La Faction s'était notamment distinguée au stade de Gerland à la fin de Lyon-Metz (2-0) le 23 février par des propos et des comportements à connotation nazie.

"Il y avait eu un bras tendu, un Sieg Heil avait été lancé et une chanson (nazie) avait été entonnée", selon Jacky Ancel, directeur de la sécurité du FC Metz.

La Faction s'était autodissoute quelques jours après les faits, mais cet acte ne l'empêchait pas de se reformer, ce qui a sans doute conduit à une dissolution officielle.

Ces décisions, "je les ai voulues à la fois rapides et fermes", a assuré Mme Alliot-Marie. "Elles sont la démonstration de ma détermination (et) je suis décidée à combattre toutes les formes d'insécurité et de violence dans le sport", a poursuivi la ministre.

Si, "depuis 1995, beaucoup de progrès ont été faits dans la sécurisation des événements, notamment grâce aux interdictions de stade, les sanctions seront encore durcies dans le projet de Loi (Loi d'orientation et de programmation de sécurité intérieure, ndlr) que je présenterai bientôt au Parlement", a-t-elle promis.

Via [AFP |http://www.afp.com/francais/home/|fr]


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