Rectify // Saison 1. Episode 2. Sexual Peeling.
La relation entre le drama et le sexe dans ce second épisode m'a un tantinet dérangé lors de la scène finale de l'épisode où Daniel se met à s'astiquer l'arrosoir devant une revue de femmes en
lingerie. C'est une scène assez naturelle me direz vous dans le sens où des millions d'hommes font la même choses en même temps à ce moment précis, mais c'est tellement personnel comme moment que
j'ai eu du mal. Je ne suis pas prude, loin de là, je suis même friand des scènes de sexe dans les séries de HBO (même s'ils en abusent un peu trop) mais voilà, cela reste assez
dérangeant dans son ensemble ici. Peut être que cela vient du fait que Rectify est filmée de façon tellement réaliste que le tout apparait encore plus cru visuellement.
"Sexual Peeling' ne s'arrête bien évidemment pas à une seule scène de sexe, d'autres scènes mais plus élégantes (sauf peut être une) comme celle avec Tawney, permettent alors de
retrouver une certaine ligne de conduite.
Je ne sais pas quel était le but de Rectify mais il y a quelque chose de très personnel qui est fait comme travail. On sent souvent le poids des mots, des scènes. C'est touchant
la plupart du temps sans l'être forcément jusqu'aux larmes. Durant le premier épisode la série mettait surtout en place son contexte. Maintenant elle peut revenir sur la vie en prison du
personnage, et surtout sur sa solitude maintenant qu'il est libre. On sent qu'il est un homme brisé. Quand on est innocent et que l'on a passé autant de temps en prison, je pense que l'on ne peut
pas en ressortir indemne et c'est surement ce que tente de nous raconter Rectify au fil des épisodes. J'aime bien car c'est fait de façon plausible et saisissante grâce à la
beauté visuelle de la chose. J'aime bien la place de Amantha dans cet épisode. C'est un personnage qui va évoluer dans les prochains épisodes, notament dans sa relation avec Daniel et je pense
qu'il y a encore de quoi faire énormément de choses. Contrairement à Tawney qui pour le moment reste un personnage un tantinet figuratif.
Note : 7/10. En bref, une série intelligente qui prend son temps pour placer l'univers de ses personnages et la solitude de son héros.