Il s’agit d’un grand musée, au hall spacieux et vitré, qui offre plusieurs expositions en même temps. Impossible, en général, de toutes les visiter en une seule journée, car il y a trop de choses à voir et à entendre.

Nous n’avons pas été déçus. Comme c’est souvent le cas dans les musées actuels, en plus des objets exposés – comme un énorme canot d’écorce atikamekw –, on peut écouter plusieurs courts documentaires qui nous aident à mieux comprendre. Et aussi à briser certains préjugés.
Comme celui des Amérindiens qui se laissent vivre de l’aide sociale. Il faut comprendre qu’ils n’ont pas choisi cette situation qui leur a été imposée par les administrations gouvernementales. Les peuples nomades vivaient plutôt bien sur leurs larges territoires de chasse, de pêche, de cueillette et de trappe.
Ils ont été sédentarisés de force et contre leur gré. De plus, l’accès à leurs territoires de chasse a été entravé ou même empêché par les agents territoriaux et par la coupe de bois intensive qui ne respectaient pas leur mode de vie.
Ajoutons à cela la tutelle du ministère des Affaires indiennes, les règlements, la gouvernance ne correspondant pas à leurs cultures, les chefs de bande et les pensionnats imposés par le gouvernement… Et nous avons tout à coup une autre vision des responsabilités respectives, dans l’état actuel de la vie des réserves.
Nos anciens livres d’histoire nous présentaient aussi une image de Sauvages naïfs que les premiers Blancs pouvaient facilement rouler avec leur pacotille. C’était complètement faux, nous dit-on maintenant dans cette exposition. Car les autochtones avaient, depuis toujours, l’habitude du commerce entre leurs nations, et ils pouvaient être de fins marchandeurs. Ils se servaient aussi habilement de la concurrence entre les Blancs pour la tourner à leur avantage.