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The Sixth Gun [Pilot Script]

Publié le 25 avril 2013 par Lulla

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THE SIXTH GUN

Drama // 42 minutes

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Ecrit par Ryan Condal. Adapté du comic-book de Cullen Bunn & Beian Hurtt. Produit par Carlton Cuse (Lost, Bates Motel). Réalisé par Jeffrey Reiner (Friday Night Lights, The Event, Awake). Pour Universal Television & NBC. 66 pages.

Lorsque le dernier des six pistolets mythiques de l'Ouest, le plus puissant et le plus dangereux, refait surface dans les mains d'une innocente jeune fille nommée Becky Montcrief, les forces du mal se réveillent. Des vilains que tout le monde pensait morts partent à la recherche de l'objet avec la ferme intention de tuer Becky, le seul moyen de le posséder pleinement à leur tour. Seul Drake Sinclair, un combattant égoïste mais courageux, met tout en oeuvre pour s'interposer...


Avec Laura Ramsey, Michiel Huisman (Treme, Nashville), James LeGros (Ally McBeal, Sleeper Cell, Mercy, Girls), W. Earl Brown (Rogue, Scream, Deadwood), Elena Satine (Magic City), Graham McTavish (Le Hobbit, 24), Pedro Pascal (The Good Wife, Lights Out, Red Widow), Chin Han (Arrow, Last Resort), Alis Hodge (Leverage)...

   Avec le script de The Hundred, la CW frappe fort, mais avec celui de The Sixth Gun, NBC va encore plus loin. Pardonnez par avance mon enthousiasme, qui vous fera miroiter une série tout à fait exceptionnelle que l'on aura peut-être jamais la chance de voir portée à l'écran ou dont le pilote ne sera pas en live à la hauteur de ce qu'il est sur le papier, mais je me dois de vous faire part de mon ressenti le plus brut. Au fil des pages, j'ai eu l'impression d'être face à un hit en puissance. Rien que ça. Je sais que c'est dangereux de dire ça, surtout que l'on parle là d'un projet développé par NBC. Mais il a le potentiel de contribuer au sursaut du network, initié par The Voice et Revolution, dans une bien moindre mesure. Il a un côté The Walking Dead, renforcé par ses origines -il s'agit aussi de l'adaptation d'un comic-book- que l'on ne peut ignorer. Et puis pardon de l'évoquer une fois de plus, mais Lost n'est pas loin non plus. Pas dans le thème, ni dans les personnages et encore moins dans le déroulement des événements, mais dans l'aura. Carlton Cuse est d'ailleurs de la partie côté production et on murmure que le pilote aurait coûté la bagatelle de 10 millions de dollars. S'il y a une chose dont on peut être sûr, c'est que visuellement, on aura droit à quelque chose de surperbe. Le tournage s'est déroulé dans le Nouveau Mexique, au coeur de ses sublimes paysages désertiques, très cinématographiques, de quoi se consoler un peu de la disparition de Breaking Bad quii surviendra cet été. 

   Vous décrire The Sixth Gun n'est pas une mince affaire. Concernant l'histoire, je n'ai pas envie de vous en dire plus que ce qui est déjà évoqué dans le pitch ci-dessus. Ce serait vous gâcher le plaisir. Sachez simplement que le créateur ne s'embarrasse pas de faux-mystères et distille, tout au long du pilote, les principales informations qui nous permettent de comprendre l'origine de ces fameux pistolets. Ce n'est d'ailleurs pas vous spoiler que de dire qu'au terme de ce premier épisode, les enjeux sont clairement définis : une fois les différents camps formés -et il n'y en a pas que deux- nos héros se lancent dans une course-poursuite pour prendre possession des 4 pistolets qui leur manquent et, ainsi, sauver le monde ! Mais il s'agit de sauver leurs peaux avant tout. La scène d'ouverture devrait être la plus impressionnante de toutes les scènes d'ouverture non pas de l'histoire, mais au moins de ces deux ou trois dernières années. L'exécution a intérêt d'être à la hauteur car à l'écrit, c'est fascinant, perturbant même, violent. Elle se déroule dans une abbaye perdue dans le désert. Avec des moines, un prisonnier et des... ! Je laisse libre cours à votre imagination. Dans la suite de l'épisode, il n'y a jamais de temps mort. Il se passe énormément de choses, dans différents lieux (un canyon, une petite ville, une ferme quasi-abandonnée...) avec des personnages très différents et déjà complexes (dont un qui passe l'intégralité de l'épisode dans un cercueil), mais qui finissent tous par rejoindre dans un hôtel luxueux pour une fin d'anthologie ! Prenez cette réfèrence avec des pincettes, mais il y a alors comme une ambiance à la Tarantino façon Django Unchained. Je ne sais d'ailleurs pas comment NBC pourrait programmer la série avant 22h, vu le contenu extrêmement violent de certaines scènes et le potentiel érotique de quelques autres (l'hôtel luxueux que j'évoquais est rempli de prostituées et de clients que l'on est amené à croiser dans des positions plus que charnelles). Les dialogues sont soignés, avec ce qu'il faut d'humour pour détendre l'atmosphère de temps en temps. Les personnages... Ah... C'est un peu compliqué de parler d'eux sans entrer dans les détails. Ce sont des héros atypiques car ils sont à peu près tous mauvais, en dehors de l'héroïne, même si cette dernière n'a pas d'autre choix que d'embrasser sa part d'ombre et devrait être amenée à le faire de plus en plus, qu'elle le veuille ou non. Il y a deux duos de brigands, dont un est sans doute plus attachant que l'autre. Parmi eux, certains protagonistes deviendront forcément irritants par la suite. Le défi sera de nous faire adorer les détester. Il n'y a que deux personnages féminins, mais ils sont aussi forts l'une que l'autre et promettent de grands moments. Retenez bien le nom de Miss Hume. Elle ne devrait laisser personne indifférent ! 

   The Sixth Gun nous entraîne dans une exploration hors du commun, à mi-chemin entre la série western, d'aventure, fantastique et soap, qui n'est pas sans rappeler dans l'esprit la saga La Tour Sombre de Stephen King, même s'il n'est pas question ici de voyages dans le temps (du moins pas encore) et que sa mythologie, aussi riche soit-elle, parait un peu moins complexe (et ce n'est pas un mal). Je la soupçonne d'avoir cette capacité rare à rassembler un public très large, des hommes aux femmes, des jeunes aux moins jeunes. Ce projet unique en son genre doit absolument voir le jour. En revanche, il aurait dû naître sur le câble. Il faut donc espérer que NBC aura la sagesse d'en commander une première saison d'une douzaine d'épisodes, pas plus. Et si on tenait, enfin, "Le nouveau Lost" ? 


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