"La condamnation de Bheki Makhubu revient tout simplement à incriminer l'expression non violente d'une opinion sur une question centrale pour l'état de droit, qui est en crise au Swaziland. Ces dernières années, nous avons pu constater que les autorités de ce pays tentaient en permanence d'empêcher les journalistes et les militants de dénoncer ou d'aborder les problèmes sociaux et les questions relatives aux droits humains", a déclaré Mary Rayner, chercheuse sur le Swaziland à Amnesty International.
Cette dernière condamnation survient dans un contexte de recrudescence récente de la répression, caractérisée notamment par des détentions arbitraires, un recours excessif à la force contre des manifestants, et des actes de torture contre des détenus. La Cour a rendu son arrêt contre Bheki Makhubu plus d'un an après l'examen de l'affaire.
"Les autorités du Swaziland doivent se conformer à leurs obligations internationales de respecter les droits à la liberté d'expression et de conscience, qui ont clairement été bafoués dans cette affaire", a souligné Mary Rayner. Au Swaziland, la lourde amende infligée au rédacteur en chef d'un journal pour entrave à la justic...

