Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a annoncé mercredi 25 avril que les Etats-Unis et la Corée du Sud avaient décidé de prolonger de deux ans leur coopération dans le nucléaire civil, tandis que Séoul aurait souhaité un amendement de cet accord pour être autorisé à produire son propre combustible.
Alors que la Corée du Sud estime avoir besoin de produire son combustible pour alimenter ses 23 réacteurs, le gouvernement américain s’est jusqu’à présent refuser d’accéder à cette demande, par crainte que cela n’encourage la prolifération nucléaire sur la péninsule coréenne.
En effet, selon un accord nucléaire civil bilatéral datant de 1974, la Corée du Sud ne peut enrichir de l’uranium ou recycler du combustible nucléaire, des processus pouvant permettre la mise au point de bombes. La prorogation de cet accord a ainsi été décidée pour permettre la poursuite des négociations quant à la question du recyclage du combustible usagé.
En effet, maintenant que le pays ambitionne de devenir une puissance mondiale dans le secteur du nucléaire civil, le gouvernement sud-coréen souhaite adopter la technologie « pyroprocessing« , une nouvelle technologie qui permettrait en outre de traiter les 10000 tonnes de déchets nucléaires qui s’accumulent en Corée du Sud.
Mais le débat est particulièrement difficile aux vues des récentes tensions avec la Corée du Nord qui continue à développer des armes nucléaires malgré ses obligations internationales.
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