Précieux lecteur, toi qui m'accompagnes discrètement sans demander ton reste, oserais-je te dire que je m'en vais quelques jours. Je descends du cloud et vais voyager à la rencontre de mes souvenirs. Je vais construire ce beau, cet inoubliable que j'accrocherai à une boucle, au dessus de mon oreille pour le reste de ma vie. Quelques jours avec mon fils au Maroc, sac à dos, guidés par les seules faims qui nourrissent, celles d'apprendre et d'aimer. Detox totale du blog, de Facebook, de Twitter, mais des carnets et des crayons, des débuts d'histoires pleins les poches, celle d'Antoine et Marc, celle de Jésus, celle de Elle et Lui, celle de Jean-louis... Et puis ces poèmes en bouche qui font de moi une presque jeune fille de la fin du XIXeme siècle...
Pendant mon absence, je te laisse redécouvrir les quelques cailloux que j'ai posé ici pour me souvenir du chemin. J'espère que tu seras encore là à mon retour. Je te promets quelques cadeaux...
Le poids de mots
L'amour est dans le presque
La concordance des temps
S'éprendre du temps
Rhumeur
Je suis écrivain
Cette sélection n'engage que moi bien sûr et je serai contente en rentrant de découvrir vos commentaires et les autres textes que vous avez retenus. Comme je pars 10 jours, je vous laisse exceptionnellement avec un poème. C'est très rare que j'ose les faire lire, mais j'aime l'idée de libérer un oiseau de sa cage. Attention fragile...
L'île au lit
Laissée au lit, au milieu des ruines
Je nage, je voyage seule le long de nos rives.
J’étire et prolonge le décor
J’arrondis les angles
Mes cheveux écumant sur les draps
Les vagues souvenirs de nos corps
Hélas au lit laissée, s’efface le passé qui repose
Je n’enlace rien si ce n’est cette idée que j’aimais
Je veille sur les restes de tes sommeils ici abandonnés
Photo de heterotopia