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Jacques Attali insulte lâchement Jean-Luc Mélenchon.

Publié le 27 avril 2013 par Lino83

Jacques Attali insulte lâchement Jean-Luc Mélenchon.

26 avril 2013 Par Libourette sur Médiapart

Hier soir Jeudi 25 avril, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes". Il a subi pendant 140 minutes le feu croisé des questions stupides des journalistes, piliers de cette émission.  Aucun n'a dérogé à ses habitudes et comme ils ne savent que reprendre les poncifs dont se gargarise la presse au sujet de Mélenchon, on a eu droit aux sévères reproches sur le coup de balai, le salopard (qui n'est pas de lui), ou la finance internationale. Bref, tous ces gros mots ont été répétés à l'envi, décortiqués. Mélenchon était au tribunal. Vous faites peur aux gens, vous êtes violent, le débat politique réclame de la sérenité etc....

 La sérenité dans le débat politique, c'est la langue de bois, pour ces gens-là, on l'aura compris. Aucun débat de fond, en tout cas, avec les journalistes. 

La venue de Jacques Attali, invité dans l’émission, a fait caresser l'espoir d'une élévation du débat. De fait, a été abordée la question de savoir comment la France pouvait sortir de la crise autrement que par l'austérité. Jacques Attali, d'une façon que je juge rétrospectivement mielleuse, a assuré Mélenchon de sa totale adhésion à son analyse de la crise : il partage sa vision du monde et de l'avenir, les solutions qu’il propose, mais pense simplement que son programme aurait sa validité s'il s'appliquait à l'Europe ( qu'il veut plus politique), mais qu'il est une impasse pour la France. Et alors là, répondant à l'invitation de Pujadas, de conclure, Attali, déjà presque debout pour partir (j'exagère à peine...), lance : "Tout ce qui a été dit est inapplicable à l'échelle nationale, ça nousconduira à la Corée du Nord". Attali se lève, avec toujours le même sourire aux lèvres, et sort du studio!...Mélenchon en reste interloqué : "Il s'en va sur la Corée du Nord! C'est correct, courtois, aimable!» ironise-t-il, (...) «tandis que le "balai", ça fait peur!  (...) Comment peut-on faire cela?".

À la fin de l'émission, Mélenchon, répondant à Hélène Jouan, revient sur ces mots : "on me traite de dictateur! Comment peut-on me traiter comme ça ? J'aime les libertés, je suis un républicain". Hélène Jouan s'étonne qu'un homme capable d'adresser des insultes ne puisse en recevoir....Elle ne trouvait pas qu'il y ait un tel fossé entre "salopard" et "dictateur"! ...

Passons sur l'attitude d'Hélène Jouan, tellement obnubilée par la langue de bois si rassurante, qu'elle est incapable de saisir les nuances et le poids des mots. 

Mais l'attitude de Jacques Attali est inqualifiable. Il caresse Mélenchon dans le sens du poil pendant un quart d´heure, lance une insulte gravissime et s’enfuit. C'est lâche, hypocrite, faux jeton. Pujadas a dû jubiler : il avait fait venir le grand penseur professionnel de la gauche ... qui n'allait faire qu'une bouchée du «violent» Mélenchon. Attali a dépassé ses espérances sûrement! Mais chaque téléspectateur aura démasqué la fourberie!

Qu’a fait Attali, avec cette phrase bien préparée? Il a «comparé» la France voulue par Mélenchon à l’infâme régime de Kim Jong, qui cherche à asseoir sa dictature par l’escalade des provocations militaires et les menaces. On aurait aimé bien sûr comprendre ce que la France pensée par le programme du Front de gauche, dotée d’une sixième République, libérée d’une politique d’austérité qui l’étrangle et la mène à l’impasse, libérée d’une dette insoutenable, peut bien avoir de commun avec la dictature de Kim Jong. Attali est vite parti pour ne pas avoir à l’expliquer car il n’avait rien à dire là-dessus. Ce n’est pas son propos. Son seul but était de jeter en pâture aux medias et aux téléspectateurs une «image» de Mélenchon déjà esquissée par la médiocratie, celle de «l’ami des dictateurs»: outre l’antisémite, le populiste, le tribun violent, voici le dictateur, ou tout au moins celui qui rêve d’une dictature militaire. Ne cherchons aucun fondement rationnel à cette injure. Elle ne vise qu’à parachever le portrait de l’homme à abattre, celui qu’il faut à tout prix diaboliser avant qu’il ne réussisse à rassembler les Français sur le projet le plus fiable, le plus cohérent, le plus honnête et le plus réaliste pour la France. Ceci à un moment où l’urgence se fait sentir, car la «gauche solférinienne» commence à se fissurer sérieusement, les alliés parlementaires (Verts et Radicaux) refusent souvent de voter à l’unisson etc..Jacques Attali a mis son talent hypocrite au service de ses «amis» socialistes (qui ne sont pas d’ailleurs tous ses amis!!) : embrasser Mélenchon pour mieux l’étouffer.

La ficelle est grosse. 

Mais on en a marre des lâchetés, des incohérences, des mensonges des hommes qui se disent de gauche : Mélenchon et tous ceux qui forment le Front de gauche sont des gens combatifs et sincères, ils connaissent leur sujet et on les prend rarement en défaut. Les Français savent et sauront reconnaître la voie à suivre, maintenant qu’ils ont découvert à quel point Hollande les a trompés. Non que la voie soit toute tracée par un programme dictatorial...Au contraire, elle est à construire par l’engagement de chacun.

Tous rassemblés le 5 mai!

Lire les commentaires : http://blogs.mediapart.fr/blog/libourette/260413/jacques-attali-insulte-lachement-jean-luc-melenchon


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