Et si on faisait une fête civique pour faire entrer le mariage pour tous dans les moeurs ?

Pas question pour moi de souffler sur des braises qui commencent à s'éteindre, mais juste de souligner un hasard du calendrier, tombé du ciel par pur hasard. Demain, nous serons le lundi 29 avril 2013, ce qui correspond, dans l'ancien calendrier révolutionnaire en usage de 1792 à 1805, au 10 floréal an 221. Et justement, cette semaine, aux archives de la bibliothèque d'agglomération de Saint-Omer, sous la cote Manuscrit 1675, je suis tombé sur le texte d'une chanson écrite pour la fête des époux célébrée à Saint-Omer le 10 floréal an 7, soit il il y a 214 ans.
Dans ce texte, on trouve bien sûr, de manière explicite, des références aux termes de pères et de mères. Normal me direz-vous, surtout dans une société masculine qui avait rejeté le droit de vote pour les femmes, malgré certains précurseurs favorables, comme Robespierre.
Mais il y a d'autres passages plus neutres, qui anoncent presque notre époque et les décisions prises récemment par les élus de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Lisez plutôt :
"Citoyens, qui du nom d'Epoux
Honorez notre République,
Le Peuple souverain pour vous consacre une fête civique...
Epoux-amants, dont le bonheur
Est le lien du mariage..."
Intéressant, n'est-ce pas ? Pour vous faire une opinion, je vous mets tout le texte de la chanson.
Et puis ne vous en faites pas : "Ah ça ira, ça ira, ça ira !"