Diagnostiquer en routine le risque d’autisme en examinant le placenta à la naissance semble possible et proche, avec cette étude de l’Université de Yale. Des conclusions publiées dans l’édition du 26 avril de la revue Biological Psychiatry, qui indiquent qu’un nombre d’inclusions du trophoblaste >2, indique un risque d’autisme avec une sensibilité de 41%, une spécificité de 92%et donc la nécessité d’une surveillance précoce.
Alors qu’actuellement, malgré des progrès dans la détection précoce grâce à l’imagerie ou au développement de tests, le meilleur marqueur précoce du risque d’autisme est encore l’histoire familiale -alors qu’un couple ayant un enfant autiste a un risque multiplié par 9 d’avoir un autre enfant autiste-, pouvoir recourir à un test précoce biologique pour préciser le risque serait inestimable. Par ailleurs, les couples sans prédisposition génétique ne peuvent aujourd’hui que s’appuyer sur l’identification des premiers signes de troubles autistiques chez l’enfant, ce qui entraîne un repérage fréquemment trop tardif à l’âge de 2 ou 3, voire 4 ans.

Un placenta avec 4 inclusions ou plus du trophoblaste prédit le risque de l’autisme avec une sensibilité de 19% et une spécificité de 99,9%. Ce résultat, excessivement important, va permettre, par la recherche de ces anomalies dans le placenta à la naissance, un diagnostic et une prise en charge plus précoces du TSA.
Source: Biological Psychiatry doi:10.1016/j.biopsych.2013.03.006 online April 25, 2013 Trophoblast Inclusions Are Significantly Increased in the Placentas of Children in Families at Risk for Autism (Original illustration by Patrick Lynch, Yale University)

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