29 avril 2013
Visiter le musée de Nancy, c'est recevoir une leçon de peinture qui vous conduit des primitifs italiens, aux flamands, en passant par les grands tableaux de la contre-Réforme, dont le fameux "Noli me tangere" de Jan Brueghel le jeune ....
L’origine des collections du musée remonte à la Révolution. Le premier fonds fut constitué à partir de saisies faites au clergé (Caravage, Reni, Morandi) et aux émigrés (Van Es, Joardens, Claudot). En 1801, la signature du traité de paix entre la France et l’Autriche est organisée au château de Lunéville (près de Nancy), décoré pour l’occasion par d’importantes œuvres des XVIIe et XVIIIe siècles. Certains de ces tableaux sont alors attribués au musée de Nancy et ne quitteront plus la Lorraine (Vouet, de Troy, Lemoyne, Boucher, van Loo). Cette même année, Bonaparte décide de créer en province des musées à l'image du Louvre. Il choisit quinze villes, dont Nancy, qu'il dote d'œuvres majeures provenant des collections nationales Pérugin, Baroche, Rubens, Champaigne).
C'est un musée d'une incroyable richesse : on y admire, avec tout le recul nécessaires, des très grands formats aussi comme cette "Transfiguration" de Rubens, avec la figure terrible de l'enfant épileptique qui sera guéri après le départ du Christ ...
Des petites merveilles aussi, il faut regarder de près !
Pour le XIXème siècle, la jeune femme au boa du Baron Gérard, Eugène Isabey (vue de Dieppe), Géricault et ses chevaux affolés, Gustave Doré ....
On admire aussi une belle sélection illustrant le XXème siècle : Picasso, Modigliani, Manet, Cross, Vallotton avec de belles pièces "Art Nouveau" en particulier de Steinlen ... comme je les aime ...
... avant de plonger dans les soubassements du musée où ont été mis au jour les fortifications du château et la merveilleuse collection des verres de Daum (ce sera pour plus tard !)