L’Union européenne vient de mettre en place un nouveau dispositif qui permet d’indiquer aux patients les traitements qui font l’objet d’une surveillance renforcée. C’est un triangle noir inversé présent dans la notice qui informera le public de la spécificité de ces traitements.
Suite aux différents scandales sanitaires qui ont éclaté dernièrement (affaire du Mediator, polémique liée aux pilules contraceptives), les autorités européennes de santé ont décidé de réagir. A partir de l’automne 2013, les compagnies pharmaceutiques concernées seront dans l’obligation de placer ce logo pour les médicaments sous surveillance renforcée.
Un logo obligatoire:
En fait, tous les traitements sont surveillés dès qu’ils sont mis sur le marché. Mais certains le sont plus que d’autres. C’est pourquoi l’Agence Européenne du Médicament (EMA) vient de publier une liste des 103 produits qui font l’objet d’une surveillance renforcée.
La plupart du temps, ces médicaments sont sur cette liste car ils contiennent une nouvelle substance active ou un nouveau produit biologique. Ce logo peut également être présent en cas d’étude post-autorisation ou bien encore pour s’assurer que l’autorisation de mise sur le marché est toujours valable.
Informer et prévenir
Néanmoins ce logo ne veut pas dire que ces produits sont dangereux et les patients ne doivent pas interrompre brutalement leur traitement. Le but de cette liste est d’être évolutive et sera mise à jour chaque mois. Cette mesure sera applicable dans les 27 pays de l’Union européenne.
Parallèlement à cette mesure, le Conseil de l’Europe (qui regroupe 47 pays européens) vient de lancer en 2012 eTACT, un service informatique de traçabilité qui permettra à terme de se renseigner sur l’authenticité des médicaments sur Internet. Son principe de base sera la création d’un Identifiant Unique de Médicament au stade de la fabrication. De cette façon, la fiabilité du traitement pourra être vérifié à tous les niveaux, des fabricants aux distributeurs, en passant par les douanes, les hôpitaux, les pharmacies en ligne et les patients.