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Critiques Séries : Mad Men. Saison 6. Episode 5. The Flood.

Publié le 29 avril 2013 par Delromainzika @cabreakingnews

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Mad Men // Saison 6. Episode 5. The Flood.


Durant la saison 3, nous suivions la terrible nouvelle de l'assassinat de JFK. Cette année ce sera celle de la mort de Martin Luther King. Cela a un caractère étrange que de voir la réaction des gens de l'époque face à la mort de quelqu'un d'aussi important que King. L'épisode ne contourne pas la situation, contrairement à "The Grown Ups" (3.12) qui avait choisi très justement de ne pas faire un épisode sur l'assassinat de JFK. Avec l'assassinat de King, Mad Men choisie de s'étendre sur la maladie qui ronge cette époque et le mal-être qui ronge également notre héros, Don Draper qui s'enfonce au fur et à mesure dans la dépression. Le moment le plus touchant de l'épisode est surement celui où il parle à Megan de ses enfants, comme quoi il ne les a jamais aimé et s'est retrouvé à être obliger de faire comme. Ce secret est terrible mais prouve aussi combien Don est un homme rongé. Rongé par sa propre existence, faite à la fois de mensonges (sa vraie identité, ses tromperies) et encore de mensonges. Mais ce qui est frappant c'est l'après midi que va passer Don avec son fils, Bobby.
Il va voir son fils d'une toute autre façon alors qu'ils vont tous les deux aller au cinéma afin de voir La Planète des Singes (de Franklin J. Schaffner, avec Charlton Heston, 1968). J'ai trouvé cette petite après midi singulière et originale. Elle permet aussi à Don de voir que finalement il a un fils et qu'il doit s'en occuper. Car au fond, il ne s'est jamais occupé de ses enfants, il a toujours voulu fuir ses devoirs de père alors qu'il rentrait tard le soir quand il était encore avec Betty (et qu'il la trompait sans remords). Mais au fond Bobby et sa soeur ont toujours aimé leur père. Il fallait juste que lui le prouve en retour qu'il les aime, ce qui n'était pas la chose la plus simpliste à faire. Mais ce n'est pas grave. Ce que j'ai aussi apprécié c'est le fait que Mad Men fasse un parallèle intelligent entre La Planète des Singes et l'histoire de son héros. Au fond, les deux sont connectés et on un lien. C'est presque too much dans le sens où l'on retrouve cette grande dépression chez Don dans tout ce qu'il fait et dans tout ce qu'il voit, mais c'est tellement bien écrit.

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Mais cet épisode amorce peut être aussi un changement dans la personnalité de Don. Il a appris à découvrir son fils, il a aussi révélé un secret à Megan (qui s'occupe volontiers des enfants de son mari, qui ne sont même pas d'elle en plus de ça). Peut être qu'au fond, l'absence de Sylvia dans cet épisode est l'issue logique : Mad Men ne veut pas que Don quitte Megan. En tout cas, ce serait bête étant donné que les deux personnages vont tellement bien ensemble (malgré leur différence d'âge). Les employés de l'agence se rendent par ailleurs à une remise de prix du gratin de la communication de New York (et Megan va même recevoir un prix, mais tout le monde s'en moque ou presque, ce qui dénote aussi le fait qu'elle a changé de voie et qu'elle est très bien comme ça). L'épisode n'oublie pas non plus de renouer avec les liens qu'il y a pu y avoir par le passé entre Peggy et Megan. C'était presque étrange de les voir discuter ensemble mais judicieux (cela permet aussi de montrer les connexions qu'il y a entre les personnages).
Le moment le plus drôle de l'épisode est certainement celui où Megan parle à son père au téléphone en français. Cette scène est tellement mal jouée qu'elle en devenait drôle. C'était mal joué dans le sens où l'on sentait que les dialogues étaient écrits et que ce n'était pas des réponses spontanées (car il n'y avait personne au bout du fil). C'était presque théâtral plutôt que mal joué. Mais j'ai ri. Surtout quand l'on apprend que son père ne plaint pas la montée en puissance du déclin de la société. Mad Men reste une série fascinante et la manière dont les choses sont écrites vis à vis de la mort de King m'a beaucoup plu. C'était fait de façon tellement intelligente que je n'aurais pas pu rêvé mieux. Un peu comme le pauvre Ginsberg qui tente de se faire une place au milieu d'un épisode très riche autour de Don et de sa vie qui part en lambeaux. Je me demande même jusqu'où peut aller Mad Men maintenant car la série ne nous donne aucun indice sur la manière dont les choses vont évoluer par la suite. C'est ce qui rend le tout encore plus fascinant finalement. Le chaos est assez bien traduit lui aussi de façon plus suscinte (notamment dans une escapade en voiture avec Don qui m'a rappelé Cosmopolis de David Cronenberg).
Note : 9.5/10. En bref, le chaos comme seule réponse à la dépression de notre héros ?


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