La gestion de l’offre est certainement la réglementation la
plus ruineuse qui soit. Ce système a été extrêmement payant pour les
agriculteurs qui en ont bénéficié initialement. Depuis, il est devenu un boulet
qui nuit aux agriculteurs et qui coûte une fortune aux consommateurs,
pénalisant particulièrement les plus pauvres. Au lieu de nous inonder de belles
paroles sur la guerre à la pauvreté, pourquoi ne pas commencer par abolir la
gestion de l’offre. Les pauvres en profiteront bien davantage que tous les
programmes bidon prétendant combattre la pauvreté. Dans une étude préparée par C. D. Howe, Putting the Market Back in Dairy Marketing, les auteurs Colin Busby et Daniel Schwanen recommandent que les intérêts des consommateurs soient mieux défendus, qu’un prix maximum soit imposé pour le lait et que des démarches soient entreprises pour mesurer l’efficacité des fermes et pour ouvrir de nouveaux marchés.
La gestion de l’offre des produits laitiers nuit aux consommateurs et aux industries agroalimentaire et de la restauration, en maintenant les prix des produits laitiers artificiellement élevés. Les seuls bénéficiaires de ce régime sont les heureux propriétaires des quotas. Par contre, les entrepreneurs qui désirent exploiter une ferme laitière sont incapables de financer l’acquisition des quotas requis qui oscillent autour de 25 000 $ par vache.
Les auteurs de l’étude maintiennent que le régime de la gestion de l’offre n’est plus nécessaire pour assurer des revenus raisonnables aux agriculteurs. L’emphase devrait plutôt favoriser l’amélioration de la productivité et le développement de nouveaux produits et marchés comme cela s’est produit en Nouvelle-Zélande et en Australie lorsque ces pays ont éliminé leur régime respectif de la gestion de l’offre.
