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Exclusive interview by Marlene Kuntz

Publié le 30 avril 2013 par Jhblog

Sojeans rencontre Marlene Kuntz, le rock band « Made in Italy ».

1. Tout d’abord nous aimerions savoir qui vous êtes… Qui est Marlene Kuntz ?

Nous sommes un groupe qui s’est formé il y a 20 ans mais nous jouons vraiment depuis 15 ans. Nous sommes nés en Province (pas très loin du sud de la France, dans une ville qui s’appelle Cuneo) et nous sommes toujours là pour profiter les avantages de la particularité d’un lieu comme celui-ci. Nous sommes un groupe de rock et je ne pense pas que nous ayons encore à le souligner ;). Nous restons trois membres du groupe d’origine : moi (Christiano Godano, interprète et guitariste), Luca Bergia (batteries), Ricardo Tesio (guitare).

2. Comment définiriez-vous votre style musical ?

Nous avons un style de rock qui nous est propre, que nous essayons de garder autant que possible et qui est imperméable à l’évolution de la musique. Sonic Youth et Nick Cave nous ont toujours mis d’accord c’est pour cette raison qu’ils étaient notre principale source d’inspiration dans la création de nos sons, qui sont finalement indépendant des standards que l’on peut entendre.

3. Le nom de votre dernier album est « three of three », y a-t-il une connexion avec les membres originaux du groupe Marlene Kuntz’s ?

Pas exactement : c’est le titre d’une des chansons de notre second album, donc nous avons pensé que c’était une bonne manière de faire comprendre au public que nous allions commencer une tournée.

4. Votre performance « Impressioni di settembre » avec Patty Smith est probablement un des plus beaux moments dans un show télévisé. Quel souvenir en gardez-vous ?

Nous nous en souviendrons comme un moment où nous avons pu donner à la télé italienne « un des plus beaux moments » (comme vous l’avez si bien dit).

5. Vous n’êtes pas étranger aux duos célèbres, tout le monde s’émeut devant celui avec Skin. Comment est née cette collaboration ? Avec qui souhaiteriez-vous collaborer aujourd’hui ?

Skin était si célèbre en Italie en ce temps. Nous étions tous les deux des chanteurs d’EMI ( un important label), donc on avait facilement des chances de pouvoir un jour collaborer avec elle. Nous avons pensé à cette possibilité (juste un jour) et nous avons décidé que ça pourrait être cool et bénéfique pour notre visibilité. Pour répondre à la seconde partie de la question, je peux dire que ce n’est pas facile : il y a beaucoup de musiciens et de chanteurs avec qui nous aimerions travailler… Chaque artiste que nous aimons J Mais ce genre de collaboration est fortuite et pas forcément voulu ( à moins qu’elle soit comme celle que j’ai décrite).

6. Avez-vous déjà pensé à jouer sur la scène internationale et à traduire vos paroles comme Afterhours par exemple ?

J’ai eu la chance d’être invité par Nick Cave (nous sommes amis) qui m’a proposé son aide pour  la traduction des paroles de cinq chansons. Ensuite je les ai chantées et enregistrées, mais nous n’avons pas eu beaucoup de retours. Je ne pense pas que le public étranger soit assez réceptif pour écouter un groupe italien non commercial chanter en anglais et non plus en italien. Je ne pense pas que la version anglaise d’Afterhours sera connue dans le monde entier… Mais si je me trompe, et bien je serais vraiment ravi pour eux.

7. Cristiano, tu es récemment devenu blogueur. Tu disais que tu « devais avancer avec le temps ». Dis-nous, que penses-tu de ce nouveau phénomène ? Pourquoi a-t-il autant de succès ?

C’est le « truc » du moment qui donne à tout le monde les informations nouvelles. Je n’aime pas le fait que les groupes aient à être sur le net (et c’est pour cette raison que j’ai un blog). C’était mieux quand je ne savais rien d’un groupe jusqu’à la sortie de son nouvel album (je l’attendais en étant stressé), je voyais leurs photos seulement sur la pochette du disque, je ne lisais pas leurs interviews lorsque je ne pouvais pas les voir en live. Il y avait du mystère et les groupes étaient comme des mythes, on faisait plus appel à notre imagination et à notre fantaisie. Il y a des choses qu’internet détruit donc ça perd de son charme.

8. Le spectacle de 2012 intitulé « show of dreams » (cit.) « parlait d’un homme qui pouvait faire que le pays entier puisse faire le rêve qu’il veut. Est-ce qu’il est possible de faire sonner le réveil et de se réveiller ? Comment pourrez-vous répondre après les dernières élections ?

Je laisse Luca répondre parce que c’est un de ses projets, et moi et Ricardo n’étions pas là. Le « show of your dream » est né il y a 3 ans et il montre le combat entre les images et l’imagination, donc les images faites de règles, le cinéma et la télévision ; de l’autre côté l’imagination qui vient des mots et de la musique. Mais le nom qui remplace les points de suspension a maintenant été changé. Il y a comme une force de gravité qui ramène tout à l’actualité. Elle trouve toujours les contacts de journalistes. Elle a été  mortelle ces dernières années en Italie. Et en fait, la réalité dépasse souvent l’imagination.

9. C’est une période chargée pour vous ; vous avez également un projet qui s’appelle « Music contre Mafia », qu’est-ce que c’est exactement ?

Nous nous sommes seulement mis d’accord (accordé) sur cette initiative avec un de mes livres qui est en promotion un peu partout en Italie. C’est quelque chose que j’ai écrit en essayant de dire quelque chose de pas trop banal sur un phénomène qui est difficile à comprendre et à résoudre si vous n’êtes pas né dans cet « humus ».

10. Vous n’avez pas seulement un travail d’écriture mais aussi un travail audiovisuel. Cristiano, comment est née l’envie d’être coach d’une émission de télé musicale ?

J’ai été invitée par Piero Pelù qui est un de mes amis et coach officiel de ce programme. Je suis son invité d’honneur et j’essaie de donner des conseils aux participants. Je n’aime pas ce genre d’émission mais j’étais curieux d’être là en tant qu’invité d’un de mes amis.

11. Quels sont vos futurs projets ? Comptez-vous faire un concert à Paris ?

La chose la plus importante pour nous c’est notre disque, mais en attendant  nous nous occupons de notre tournée et de ses trois sortes de représentations (doublage son, concerts et autres). Paris ? Hehe… Je pense que c’est la même histoire que la réponse que je vous ai donnée quand j’ai dit qu’il n’y avait pas assez de place pour la musique rock italienne.

12. Qu’est-ce que vous aimez et qu’est-ce que vous ne supportez pas sur la scène musicale italienne. Evolution et immobilisme.

La seule chose que je n’aime vraiment pas c’est l’ennuyeux public indépendant italien qui ne veut pas supporter la « scène » (en Italie quand un groupe commence à être un peu populaire, il est boudé par le public, sans pour autant se fermer à une audience un peu moins élitiste). Par ailleurs, il y a beaucoup de bons groupes et d’autres pas si bons que ça comme de partout dans la musique.

13. Pendant que nous nous adressons à un public étranger, vous pourriez les aider à mieux connaître Marlene Kuntz :

Si vous étiez un livre ?

Nous serions n’importe quel livre de Vladimir Nabokov.

14. Si vous étiez une pièce d’art ?

Je sais seulement que nous ne pourrions pas être une installation conceptuelle.

15. Si vous étiez un disque (mais pas un des vôtres)

Nous serions un du « greatest hits » de Nick Cave.

16. Etes-vous amoureux ?

Oui, nous le sommes.

17. Parlons un peu mode… Quel genre de vêtements se doit de faire partie de votre garde-robe ?

Je déteste l’idée de ne pas avoir chaque pièce masculine, je pourrais seulement renoncer aux cravates et aux gilets que j’aime mais que je ne porte pas, et également aux  chaussures de sport et aux salopettes.

18. Quelle est l’importance du jeans ?

Il est parfait à porter pour la vie de tous les jours de Cuneo et en déplacement en van pendant les tournées.

19. Qu’est ce qui se passe de croustillant dans votre vie ?

Tout et rien, ça dépend…

Exclusive interview by Marlene Kuntz

1. To start off, we’d like to know something about you…  Who is the “Marlene Kuntz »?

We are a band born twenty years ago and with fifteen years of official activity. We were born in a suburb (not so far from the south of France, in a town called Cuneo) and we really identify with the advantages coming from the rarity of a place like this. We are a rock band and I think we really don’t need to underline it again J Actually, our line-up consists of the three founding members of the group: me (Cristiano Godano, voice and guitar), Luca Bergia (drum), Riccardo Tesio (guitars).

2. How would you define your musical style?

We have a personalized rock style that we try to keep as autonomous as possible but still identifiable as opposed to what happened in evolutional music. Sonic Youth and Nick Cave have always been an agreement point within the band; this is why they are our main source of inspiration for creating our music, which is independent from the starting standards.

3. The name of your latest tour is “three of three”.  Is there a connection with Marlene Kuntz’s founding members?

Not exactly: it is the title of one of our songs from our second album. We thought it would be a good way to let people know, especially those that like our music that we will be going on a tour.

4. Your performance « Impressioni di settembre » with Patty Smith is probably one of the most sublime moments in one of the TV shows. What do you think about that?

We gave Italian TV a “sublime moment” (as you define it).

5. You are familiar with the noted duets. Everyone found emotional when you worked together with Skin. How was your collaboration born? With whom would you like to cooperate today?

Skin was very famous in Italy during that period. We were both Emi singers (a well-known label), so it was easy to work together. We only thought for a day about this opportunity and we decided that it would be cool and useful for our image.  To answer the second part of your question I can say that it is not easy: there are a lot of musicians and singers we’d like to collaborate with… Pretty much with any artist we love. J But these kinds of partnerships are very rare. (Unless they are like the collaboration described above).

6. Have you ever thought about going more international and translating your lyrics like Afterhours, for example?

I had the chance to be invited by Nick Cave (we are friends) to help me with my translations for five of my lyrics. Later I recorded them, but we haven’t had any more implications. I’m not really convinced that the foreign audience would like to hear a non-commercial Italian band singing in English. Or in Italian. I don’t think that Afterthours’ English record would make them known all over the world… But if I’m wrong, well… I’d be happy for them.

7. Cristiano, you recently became a blogger.  You said that you “had to move with the times”. Tell us, how do you consider this new phenomenon?  Why do you think it is so successful?

This is the « trend » at the moment that brings us together in new areas with new benchmarks… I really don’t like the fact that bands have to be on web (This is why I have a blog). There were better times when the audience didn’t know anything about a band until the launch of a new album (I used to wait for it with anxiety).  Their pictures were only available on the covers of their CDs.  I never read their interviews if I hadn’t the possibility to see them live. There was some mystery and the bands were like myths developing more our imagination and fantasy. These are things that internet destroyed as it is full of music losing its charisma.

8. The 2012 show called “show of dreams” (cit.) “talked about a man that can make the whole country able to dream what he wants. Is it possible to ring the alarm and wake up?”  How could you reply after the last elections?

I will let Luca answer this question because it is one of his projects – Riccardo and I weren’t there. The “show of your dream” was born three years ago and it shows the fight between Images and Imagination: between reality and scene. On one hand there are the images based on rules, television and cinema; on the other hand there’s imagination coming from words and music. The “show of dreams” toured in theaters and squares and the usual reaction is a conspiratorial smile like “Allude to…”  But the name replacing the suspension points is changed now. There is like a force of gravity that brings everything back to reality and always finds journalist’s contacts. It is deadly in Italy in these last years.  And reality usually exceeds the imagination.

9. This is a really busy period for you. You have also a project called “Music against Mafia” – what is it exactly?

We have “only” agreed to the initiative with one of my recount for a book that is in tour all around Italy. It’s something that I wrote trying to express something not so banal about a phenomenon that is difficult to understand and to resolve if you are not born in that “humus”.

10. You not only have a literary work, but also one in television one. Cristiano, how was the idea of coaching a Talent Show born?

I was invited by Piero Pelù, who is one of my friends and the official coach of the show. I’m his official guest and I try to give suggestions to participants. I don’t like Talent shows but I’m curious to be there like the guest of one of my friends.

11. What are your future projects? Would you like to have a concert in Paris?

The most important thing for us is our new album but in the meantime we are carrying on with our tour in three other particular aspects: sound dubbing, concerts and other. Paris? Hehe…  I would like to cross reference to one of my answers when I said that there’s not enough space for Italian rock music abroad.

12. What is it that you like and you don’t like in current the Italian musical scene? Evolutions and devolutions

The only thing that I don’t really like is the auto referential and boring Italian indie audience that doesn’t support the “scene” (in Italy when a band starts to be a little bit popular they are usually snubbed if they don’t close themselves from the less elite public). By the way there are many good bands and many that are not so good, just like in every other musical scene.

13. As we are addressing a more international audience, please help them getting to know Marlene Kuntz better with some facts:

If you were a book?

We would be any book from Vladimir Nabokov.

14. If you were a piece of art?

I just know that we may not be a conceptual piece.

15. If you were a CD (but not one of your CDs)

We would be one of the greatest hits of Nick Cave.

16. Are you in love?

Essentially yes, we are.

17. Let’s talk about fashion… what kind of clothes can surely be found in your wardrobe?

I hate the idea of not having at least one piece of every kind of male clothes (If I had to, I could give up to ties and gilets which I like, but I don’t use gym shoes and overalls).

18. What’s the importance of jeans?

It is perfect for the everyday life of Cuneo and for moving in the van during tours.

19. What’s hot in your life?

Everything and nothing, it depends…

Claudia Paternoster


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