KALQ propose de n'écrire sur les écrans tactiles qu'avec les pouces

Publié le 30 avril 2013 par Pnordey @latelier

Le dispositif découpe le clavier en deux espaces distincts, chacun situé d'un côté du clavier. Chaque lettre se rédige en se servant uniquement du pouce.

Le fait d'essayer de repenser les touches d'un clavier tactile pour améliorer l'expérience utilisateur n'est pas chose nouvelle. Ainsi, LiquidKeyboard et Snapkeys proposent déjà de revoir le nombre de touches nécessaires à l'écriture d'un message texte sur mobile. C'est dans cette veine que s'inscrit KALQ, développé en partenariat par des chercheurs du Max Planck Institute for Informatics, Montana Tech of the University of Montana et de l’University of St. Andrews. Ce dispositif utilise en réalité une autre disposition du clavier qui permettrait d’être 34% plus rapide en prise de note que sur la configuration actuelle du QWERTY. Pour cela, le clavier est séparé en deux espaces distincts, afin que la prise de note ne réquisitionne seulement que deux doigts de la main : les pouces.

Les mots au bout des doigts

La division du clavier en deux parties provient de la manière dont sont tenus les appareils mobiles tels que les tablettes. La partie droite du clavier possède toutes les voyelles exceptées le Y, et la partie gauche est consacrée aux consonnes. A la différence de modèles préexistants usant de claviers à deux touches, le KALQ minimise la distance à accomplir par un même doigt sur le côté du clavier qui lui est réservé. En effet tandis que l’un des pouces appuie sur une touche, l’autre est déjà en mouvement. Le clavier KALQ prend en compte cette considération et l’agencement des touches minimise le temps de parcours d’une touche à l’autre. Par rapport à un clavier traditionnel sur lequel un utilisateur écrirait avec les deux pouces, cela représente un bénéfice de 10 à 20% de temps de mouvement.

Une configuration pour les appareils mobiles

Cette configuration permettrait ainsi d'atteindre une moyenne de 37 mots par minute avec un pourcentage d’erreur de seulement 5%, alors que la vitesse de frappe sur le clavier traditionnel d’un appareil mobile se situe entre 14 et 31 mots par minute. Toutefois, selon les chercheurs, un temps d’apprentissage et d’adaptation de 20 à 30 heures selon les utilisateurs sera nécessaire et cette méthode ne devrait être limitée qu’à la rédaction de courts messages : e-mails, adresses, événements de calendriers et noms de personnes. Cette configuration sera présentée au CHI 2013 à Paris et sera distribuée au mois de mai 2013 sur les appareils dotés de l’iOs Androïd.