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Densification Urbaine

Publié le 01 mai 2013 par Dedu

DeDu006.jpgCécile Duflot, ministre de l'égalité des territoires et du logement, a récemment annoncé sa volonté de favoriser la densification des zones urbaines. Cette volonté est louable, même si elle n'est pas le première à la porter.

L'enjeu est de limiter la consommation d'espaces naturels pour répondre aux besoins de logement des français. Car il est certain qu'il existe une pénurie de logements, notamment en Ile-de-France où la situation est jugée critique avec un déficit d'au moins 600.000 logements.
Mais ce n'est pourtant pas en Ile-de-France qu'il y a le plus de consommation déraisonnée de surfaces agricoles. C'est souvent dans des territoires encore relativement peu dense mais où il existe une pression foncière forte pour des "biens d'exception", comme dans le sud de la France.

Cette densification n'est par ailleurs pas la solution à tous les maux. En effet, elle en génère d'autres, comme la gestion des réseaux (transport, eaux, énergie), ainsi que la pollution ou les îlots de chaleur (phénomène d'aggravation des vagues de chaleurs et de la canicule par manque d'espaces verts, de respiration). Il commence à être évident qu'au-delà d'une certaine densité (la limite est floue et pas encore évaluée), l'impact de la densification devient négatif.

Mais le plus difficile à comprendre dans le projet de loi qu'elle devrait présenter demain en Conseil des Ministre concerne les moyens retenus :

  • Le transfert des PLU au intercommunalité : ce transfert a été rendu possible par la loi Grenelle 2, pour autant elle ne l'impose pas car les élus locaux restent fermement opposé à perdre ce qu'ils considèrent comme leur prérogative (et la source de leur pouvoir). Comment espère-t-elle faire changer d'avis le Parlement rétrograde ?
  • La facilitation de la transformation de bureaux en logement : dans les zones denses, comme en Ile-de-France, c'est le phénomène inverse qui se produit, du fait d'une rentabilité potentielle accrue sur les bureaux. Comment espère-t-elle modifier l'intérêt des professionnels de l'immobilier ?
  • La facilitation des opérations urbaines d'intérêt général : force est de constater que les intérêts portés par la direction de l'habitat, de l'urbanisme et des paysages de son ministère ne sont pas pro-environnementaux, mais plutôt le bétonnage toujours plus large. Comment va-t-elle concilier ces intérêts divergents ?
  • Le reclassement en zone naturelle des espaces non construits : rien n'empêchera le maire de prendre une décision inverse dès que cette bascule (automatique ?) aura lieu.

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