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Fraternité et confiance

Publié le 18 avril 2008 par Cebeji

A ce qu’on m’a dit nous serions dans un pays promoteur de fraternité. C’est beau ! ! !
Et on le sent !
C’est pourquoi la confiance règne !
La confiance, voilà un truc important ;
On ne peut rien faire sans la confiance et pourtant dans la société actuelle, on fait tout sans : c’est la justification des contrats.
Dès qu’il y a un échange important (alors quand on dit important cela veut dire financièrement parlant), il y a contrat pour être sur que dans cet échange scellé par la confiance ou plutôt par la méfiance, il n’y ait pas d’infraternité.
Le mot contrat par lui-même est fort significatif, il fait référence à contre et à contracter ; contracter, qui d’ailleurs, a perdu son sens originel de tirer ensemble pour se commuer en resserrer, crisper, attraper une maladie et aussi prendre un engagement juridique.
   On le voit dans la contraction, il y a tension.
Contrat et contraction sont issus néanmoins de contracter, c’est pour vous dire l’ambivalence de ce terme.
Après ces quelques considérations sémantiques mineures, revenons à la notion de contrat, … , de confiance.
La confiance est généralement tellement forte qu’on en vient à signer un contrat pour obliger l’autre à respecter la confiance, en l’occurrence, absente ; et l’autre signataire fait de même.
C’est seulement après la signature d’un contrat que la confiance règne, à priori !
Quelle drôle de confiance ! la noblesse de l’être humain est ainsi faite.
   Il y a même et c’est banal, des contrats de mariage pour signifier en douce :
« je t’épouse par amour mais si on se déchire, je récupère tout ! »
ça c’est de l’amour !
Vous allez me dire, heureusement qu’il y a des contrats de ce type, probablement !
Je voulais juste attirer votre attention sur le fait que notre modèle de société fraternelle repose volontairement ou non sur la méfiance ; on se méfie les uns des autres jusque dans l’amour !
L’autre, en général, peut se révéler mauvais un jour ou l’autre, mieux vaut se prémunir, c’est le principe de l’assurance et de la paranoïa, voilà ce qu’on nous enseigne !
On en arrive même à se méfier de nous-mêmes !
Alors vive le contrat de confiance, vive la parano collective et puis d’abord, qu’est-ce que vous me voulez, vous, qui me lisez !
Laissez moi tranquille avant que je ne vous fasse signer un contrat ! ! !
© Cébéji


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