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Trail world tour, Shikoku, 12 etape. Maintenant, cap au nord!

Publié le 01 mai 2013 par Sylvainbazin

Le vieux monsieur qui tient le minshuku rustique (mais pas moins chere. Il semble ne pas y avoir de relation entre le confort et le prix dans l hotellerie japonaise) m a indique que le petit dejeuner etait pret avant six heures ce matin. Comme je me reveille tot, le soleil eclairant des cinq heures les chambres, cela tombait bien.
Apres avoir avale du riz et quelques poissons, j ai donc repris ma marche versle cap Ashizuri et le temple 38.
Le soleil est revenu mais la temperature restera clemente, pas plus de25 degres aujourd hui. Le paysage est encore splendide, je longe le rivage du Pacifique en suivant route tranquille et petits chemins. La bande sonore se resume au bruissement des vagues et au chant des oiseaux, juste trouble parfois par le bruissement d un moteur. La journee semble se preter a merveille au cheminement pedestre et mon corps semble biendispose, alors j avance a bonne allure vers ce cap qui marque aussi, plus ou moins, la mi parcours. Je vais ensuite entamer la remontee vers le nord et l est, pour revenir a mon point de depart et boucler ainsi ce peleinag sous la forme d un mandala.
Je n en suis pas encore la et bien des choses peuvent se passer mais je suis plutot optimiste et en tous cas je profite de cette matinee agreable.
En chemin, je croise mon cycliste allemand d hier, qui entame deja le retour (il nous faut emprunter le meme chemin sur une grosse vingtaine de kms avant de bifurquer vers le temple 39) ainsi qu un marcheur autrichien qui est embete car sa carte de credit ne fonctionne pas ici. Il a du employer sa visa mais il se plaint des taxes inherentes a ce mode de paiement. Je n ai quand a moi pas vraiment l impression qu un euro par transaction soit si terrible mais bon...je prefere donc continuer mon chemin.
Je croiserai et doublerai plus ed marcheurs aujourd hui, sans doute causa de cet aller retour. Nous ns saluons tous respectueusement ce qui est bien agreable.
Apres une quinzaine ed kms beaux mais bien vallones, je parviens au cap. Je songe alors qu un an auparavant je me dirigeais ainsi, de la meme facon et avec le meme sac au dos(je vous parlerai un de ces jousr du detail de son contenu) vers un autre cap, un autre finistere. L emotion etait un peu differente car il s agissait de la fin de mon periple jacquaire, le decor etait aussi autre. Un ocean different, une vegetation de lande et des constructions marquees par une histoire celtique. Mais ce cap japonais, qui marque tout ed meme un tournant dans ce voyage ci, m inspire aussi. J ai toujours aime ces lands end et leur part de reves et de mystere que leur situation impose:et apres justement, qui y a t il?
Ici,la reponse est sans doute la boucle du cercle. Je m en vais l explorer. Car si le pelerinage chretien se veut une destination, on arrive quelque part, celui ci, bouddhiste, se veut un cercle, pour le recommencement universel. Les deux me vont et ici la geographie me dicte aussi la direction: d une ile, quoi de plus logique que dfairee le tour?
Apres une promenade dans le calme jardin du temple, je pousse jusqu au cap lui meme et regarde un moment l horizon.
Il est dix heures lorsque je repars dans l autre sens.
Parvenu a nouveau a oki beach, je m arrete prendre un cafe dans un petit hotel que j avais vu hier et dans lequel j avais hesite a m arreter, preferant finalemt pousser plus loin. On n y aers pas a manger aujourd hui car ici aussi c est ferie, mais le patron, tres sympa, engage la conversation dans un anglais tres correct. Il reserve pour moi une chambre dans un minshuku tout pres de la ou je veux m arreter, toutfraichement ouvert me dit il.
Il ne me reste donc qu a parcourir les25  kms qui me separe de la, en m arretant toutefois au meme supermarche qu hier pour m offir un pique nique tqrdif sur le coup de trois heures.
Apres la bifurcation, le paysage change completement. Je suis une route, le plus souvent etroite et surplombant une riviere dont elle suit les meandres, tres peu frequentee, qui s enfonce dans la montagne. Le decor fait plutot penser a la foret noire avec ses pins densement plantes. La lumiere du soir cree un jeu de couleur des pls reussis, la encore, les oiseaux chantent.
Je me sens etonnament bien, meme apres presque dix heures et 60kms bien vallones mes jambes avancent sans broncher et je ne sens guere la fatigue. Mon esprit est plutot gai. Je n a pas trop pense au travail en ce premier mai. J ai d ailleurs du mal a m y plonger, je verrai ca en rentrant, exception faite des derniers preparatifs pour mon livre sur SaintJacques.
Je suis tout de meme content de trouver l ecurie, d autant plus qu elle est tres confortable et que j y suis tres bien accueilli. Une petite maison d hotes, tout fraichement amenagee, au creux d une gentille vallee boisee ou coule une calme riviere, m y attend.
Je partage le diner avec une joyeuse compagnie. C est jour de fete. Entre le 1er mai et mon anniversaire nous avons plein de raison, dans une conversation bien amusante entre mes bribes de japonais et les bribes d anglais de mes convives, de nous amuser et d echanger quelques verres de bieres et de sake.


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