Sublimes Créatures // De Richard LaGravenese. Avec Alden Ehrenreich et Alice Englert.
Je n'ai pas lu 16 Lunes, le livre dont Sublimes Créatures est tiré mais je dois avouer que le film ne m'a pas vraiment donné envie d'en savoir plus. Pourquoi ?
Tout simplement car Sublimes Créatures est un film étrange qui était finalement assez raté dans son ensemble. Le problème vient du scénariste qui a préféré couper son film en
deux parties. Une première buvable, amusante et légère. Il y avait même cette innocence adolescente que j'ai apprécié. Mais la seconde partie était particulièrement longue, pompeuse et ennuyeuse.
Je n'ai pas réussi à retrouver dans cette dernière partie ce que j'avais aimé dans la première. C'est dommage car je suis certain qu'il y avait de quoi faire quelque chose de bien plus
passionnant autour de ces personnages qui n'avait pas besoin de tout ce ramdam dégueulasse pour achever son histoire. Richard LaGravenese apporte cependant une touche old-school
à son Sublimes Créatures qui n'est pas désagréable. Cela permet de changer de l'air de Twilight, bien trop plastifié.
Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une
nouvelle élève : Léna Duchannes.
Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle.
Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret.
Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces
bénéfiques de la lumière, ou à la puissance maléfique des ténèbres…
Du coup, Sublimes Créatures partait d'une bonne base. Une première demi heure qui nous plante un décor ravissant, et qui donne légèrement envie d'aller plus loin. Et puis plus le
film s'engouffre dans son histoire, et puis le tout devient pompeux et enchaine alors les effets de style pas toujours très intéressants. J'ai même beaucoup ri d'Emma Thompson
dans le film tant son personnage de Sarafine est ridicule jusqu'à son chapeau. Ou encore le pauvre Jeremy Irons qui n'a pas choisi le meilleur rôle. On peut cependant saluer la
prestation de d'Emmy Rossum que j'ai trouvé excellente à plusieurs reprises, incarnant la peste de la famille Duchannes. Pour en revenir à notre couple héros de Sublimes
Créatures : Ethan et Lena, je trouve que le film traine trop dans sa seconde partie sur la manière dont l'un tente de canaliser l'autre. On a l'impression de se retrouver dans une
crevasse pendant des heures sans personne pour nous aider.
J'ai donc rapidement décroché, trouvant Sublimes Créatures comme un film inachevé qui part dans tous les sens et qui veut enchainer les genres. Sauf que celui du film fantastique
un tantinet grotesque ce n'était pas la même stratégie à adopter avec moi. Quand j'y repense, je me demande comment on a pu passer de la bonne première partie de ce film à la seconde
particulièrement pauvre en rebondissements et en choses intelligentes. C'est comme si deux personnes avaient écrit deux parties du scénario et qu'ils avaient ensuite rendu leur copie afin qu'elle
soit tournée par une seule et même personne. Je n'ose même pas imaginer ce que cela donne en livre étant donné que vu comment la chose est fichu, cela doit être particulièrement abrupte comme
fin. Au final, malgré quelques bonnes idées, un bon départ, et du potentiel, le film était bien trop propre et lisse.
Note : 3.5/10. En bref, à vouloir trop en mettre dans son chaudron, la sorcière finie donc par rendre sa potion imbuvable. Dommage.