En 2008, l’Ambassade de France la remarque lors de son exposition « Le French Rendez-vous » sur le commerce et la culture française. Elle lui propose alors d’ouvrir un nouveau chapitre de la FACCI (Franco-Australian Commerce Chamber). En avril 2012, c’est chose faite. « L’Australie m’a adoptée tout de suite, confie-t-elle, les yeux pleins d’étoiles dans son bureau, au 153 stirling street. Elle m’a laissé importer ma culture. Les Australiens aiment nous rendre visite et cherchent à nous connaître. » Et c’est de Perth, cette métropole de l’état du West Australia (WA) de 1,6 millions d’habitants, située à au moins trois heures d’avion de toutes les autres grandes villes qu’elle s’est amourachée, après avoir visité la côte Est. « Elle offre à la fois une vie citadine moins stressante que Sydney, avec seulement deux mois de mauvais temps par an mais aussi la plage et la campagne à proximité, et grouille d’opportunités de travail. » Dans cette région, le paragazier, le parapétrolier et le paraminier sont en plein boom, le luxe, en particulier français, est très prisé.
La Facci, ça sert à quoi ?
Déjà en marche depuis 1899 dans d’autres grandes métropoles australiennes comme Sydney, Adelaïde ou Melbourne, la FACCI est chargée d’aider les Français à développer leur business en Australie et à leur apporter des connexions culturelles. Les outils qu’elle promeut ? Le networking, l’événementiel, les joint ventures (s’associer avec un partenaire local.)
En un an, Christine Caséris aura réussi à nouer des liens avec des ministres du gouvernement de WA, et à faire décoller bon nombre d’entreprises françaises comme Proexpa, le spécialiste du recrutement à l’étranger ou Comeca, équipementier en basse tension. Son chapitre est déjà celui qui a engrangé le plus de profits sur l’année.
Et l’ambition de cette mère de famille n’a pas de limites. Elle travaille actuellement sur un projet de musée sur Nicolas Bodin et la création d’une école bilingue avec le soutien du gouvernement de WA. Elle prévoit également de lancer deux semaines de manifestations culturelles à l’occasion des commémorations du centenaire de la Première Guerre Mondiale. Son conseil à tout ceux qui voudraient s’implanter en Australie quel que soit le domaine ? « Trouvez des partenaires australiens, renseignez vous sur le marché… et surtout contactez nous ! »
Lilly Thomann