Pour beaucoup, les tablettes sont l'avenir de l'éducation moderne et ne devraient mettre que quelques années à envahir les cartables de tous les élèves. Au Québec, la toute première enquête menée auprès de milliers d'élèves et d'enseignants utilisant l'iPad vient d'être rendue publique.
Quels sont donc les impacts de la tablette (dans 75% des cas, l'iPad) dans l'éducation ?
Le principal auteur de l'étude, Thierry Karsenti, explique que le résultat de l'étude est nuancé : « Les élèves sont heureux d'avoir un iPad à l'école. Par contre, il faut passer de cet état heureux à l'état heureux d'apprendre. Très peu le voient comme un outil d'apprentissage. Le premier désavantage qu'on a constaté est que l'iPad est une source de distraction majeure pour les élèves. »
Le quotidien La Presse, qui a obtenu les principales conclusions de l'étude en exclusivité développe : « Tête baissée, les élèves ont les yeux rivés sur leur tablette. Pendant que l'enseignant parle à l'avant de la classe, ils sont sur Facebook ou s'envoient des messages. Il n'est pas rare que tout le groupe éclate de rire devant l'enseignant déconcerté. Une blague qui mettait quelques minutes à circuler de pupitre en pupitre sur un bout de papier se répand maintenant à toute la classe en un seul clic. »
Bien sûr, l'iPad n'est pas non plus sans avantage : « En science, les élèves dissèquent une grenouille comme si c'était une vraie. En français, l'enseignant peut ajouter ses commentaires dans un livre numérique. Les problèmes techniques qui survenaient souvent avec les ordinateurs sont maintenant presque inexistants. »
Bref, comme toute nouvelle technologie, l'iPad nécessite un certain temps d'adaptation, qui plus est dans un domaine aussi sensible que l'éducation. Une chose est sûre en revanche, Apple a tout intérêt à concevoir des options spécialement conçues pour les enseignants afin qu'ils puissent facilement contrôler l'utilisation de certaines apps de manière temporaire. Peut-être pour iOS 7 ?