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Duflot se réveille ?

Publié le 03 mai 2013 par Bil

pigeon.jpgAprès une année de somnolence (qui se souvient de l’épisode hivernal sur les préemptions) voici que Cécile Duflot se réveille et nous présente un salmigondis de nouveautés urbanistiques pour relancer la construction.

Ne nous y trompons pas; les ministres défilent dans ce ministère et les permanents continuent leurs travaux au grès de leurs idées. Droite ou gauche le ministère du logement suit son rythme grâce à la permanence d’un corps d’ingénieurs des TP peu enclin à exécuter les ordres des politiques.

L’essentiel étant de ne pas perdre la face après le départ de B. Apparu, après la période de flottement classique où rien ne se passe  voici donc les news  présenté par Cécile Duflot himself .

Alors donc priorité à la construction (vous souvenez vous des engagements des 500 000  logements du candidat ?). On va chasser les dents creuses (ces petits volumes inoccupés de nos cœur de ville), on va s’atteler à densifier le paysage (construire plus haut) tout en diminuant le nombre de place de parking (je ne vous dit rien mais placez vos économies dans un parking et louez le…dans 5 ans vous me remercierez) bref l’on va nous booster les  permis de construire jusqu’à nous aider à solutionner les recours abusifs...

Je suis mort de rire ! Même les associations vertes vont se trouver en difficultés pour porter un recours ? Allons un peu de sérieux. Dans une période ou les taux d’emprunt n’ont jamais été aussi bas il serait judicieux d’observer prioritairement le peu d’intérêt des acquéreurs potentiels avant de vouloir accélérer les constructions.

Le marché n’a jamais été aussi bas (tout comme les opinions favorables sur le Président Hollande). Il n’y a plus d’acheteurs car il n’y a plus de solvabilité ; comment un banquier peut il accepter de vous prêter sur 20 ans autour de 3%  sans qu’il sache réellement quel est la pérennité de votre emploi ? Administrateur dans une caisse mutualiste je viens de vivre cela avec un refus de la banque à financer….un militaire et sa charmante épouse (ben oui, nous attendons de connaître les armes touchées par le dégraissage des troupes…et donc on ne finance pas un dossier d'un jeune adjudant de l'armée de terre menaçé par la restructuration de son régiment).

Pour être financé il faut justifier d’un apport d’un minimum de 10% et de deux revenus stables et totalement pérennes soit potentiellement, au mieux, 10% des couples en âge de travailler (et d'acheter).

Primo-accédants circulez !

Reste les familles déjà bien installées et pourvus d’apports confortables ; ceux là sont chassés, encouragés même par leurs banques à investir. S’ils sont malins ils ne se tourneront pas vers du neuf mais vers de l’ancien  (le marché est baissier me direz vous et vous leurs donnez raison).

Mille fois vraies. Au delà de vos espoirs. En effet il existe de nombreuses familles endeuillées, de nombreuses familles endettées également qui cherchent à revendre leurs résidences secondaires ou le patrimoine familial. Et là c’est le jackpot ! Il suffit de prononcer le mot de « dessous de table » pour que votre proposition retienne largement l'attention des vendeurs. Essayez !

Ainsi la baisse des prix « sur le marché » arrange l’acheteur (il fait une bonne affaire)…et le vendeur (qui n’en fait pas une mauvaise en échappant aux plus values abusives mis en œuvre...hé oui c'est comme ça!).

Nos ministres, Bercy (et Mme Duflot) ne voient pas vraiment d’où provient la baisse du marché…et ils cherchent à relancer la construction (se félicitant de la flexion apparente du prix).

Je leurs fournis donc 2 pistes simples ;

1.   Solvabiliser les français notamment en pérennisant les derniers emplois qui restent dans notre pays (et si possible en en créant de nouveaux…pourquoi pas dans le bâtiment)

2.   En modifiant singulièrement la fiscalité afin de redonner du souffle au marché de l’investissement, du patrimoine familial e t de la résidence secondaire)

Quant au ministère du logement je les remercie pour leurs travaux…nous en profiterons dans 5 ans quand la crise et/ou  ce gouvernement auront disparu.


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