Parker // De Taylor Hackford. Avec Jason Statham et Jennifer Lopez.
Je suis un grand client de Jason Statham, mais le problème c'est que cet acteur pour faire à la fois les plus les plus insignifiant et les films les plus cools. Il est difficile
de faire rentrer Parker dans une case tant ce film et son allure old-school donne un ton différent au film. Ce n'est pas le grand classique de Statham que l'on a l'habitude de
voir et au fond, ce n'est pas bien grave. J'avais vraiment envie d'aimer et d'aller jusqu'au bout sauf que malheureusement, le film ne fait pas vraiment ce choix. Le problème c'est que bien que
Parker ne soit pas un film d'action navrant, j'ai trouvé qu'il manquait un supplément d'âme qui aurait pu le rendre encore plus passionnant. J'ai trouvé les scènes d'action assez efficace, et
tout cela grâce à un Jason Statham toujours aussi amusant dans ce registre, mais je pense que l'histoire aurait légèrement pu être plus poussée histoire de ne pas transformer
l'ambitieuse mise en scène en série Z. Le fait est que le film, qui aurait largement pu être plus surprenant ne cherche jamais à offrir au spectateur quelque chose de réfléchi.
Parker est le plus audacieux et le plus redoutable des cambrioleurs. Spécialiste des casses réputés impossibles, il exige de ses partenaires une loyauté absolue et le respect scrupuleux du
plan. Alors qu’une opération vient de mal tourner à cause d’une négligence, Parker décide qu’il ne travaillera plus jamais pour Melander et son gang. Mais le caïd n’accepte pas l’affront et ses
hommes laissent Parker pour mort.
Bien décidé à se venger, Parker remonte la piste du gang jusqu’à Palm Beach. Se faisant passer pour un riche Texan à la recherche d’une luxueuse propriété, il rencontre la séduisante Leslie,
un agent immobilier qui connaît les moindres recoins de l’île. Avec l’aide de la jeune femme, Parker découvre que le gang projette de rafler 50 millions de dollars de bijoux. Il monte alors un
plan pour s’en emparer. C’est le début d’une opération dont Parker n’avait prévu ni l’ampleur, ni les conséquences…
Adapté des romanes de Donald Westlake, Parker avait donc un passif intelligent. Sauf que voilà, moi qui n'ait jamais lu les livres de ce romancier, je dois
avouer que ce film ne m'a pas vraiment donné envie d'y jeter un oeil. Ce n'est pas que Parker était mauvais comme je le disais plus haut, mais simplement que l'histoire était un
peu trop bateau à mon goût et je pense que l'on était en droit d'attendre un peu plus. Le scénario a été laissé à John J. McLaughlin, le créateur de l'excellente Point
Pleasant (qui n'avait malheureusement pas eu droit à plus de 13 épisodes) ou encore la sensation de 2010 : Black Swan et dernièrement Hitchcock. Le
scénariste n'était donc pas un mauvais mais il n'a pas su capitaliser sur ce qu'il sait faire de meilleur pour l'insuffler à Parker. Parker était un film qui
avait besoin d'un peu plus que des muscles de Jason Statham. Et puis il ne faut pas demander à Jennifer Lopez d'incarner un personnage réfléchi. La pauvre
cabotine un peu trop dans le registre dans lequel elle est plongée.
Je préfère l'actrice quand elle est dans des films comme Plus Jamais ou Les Oubliées de Juarez. Quand le sujet la touche beaucoup plus elle en tant que personne.
Elle est alors bien plus impliquée. Mais dans Parker elle est souvent dans le surjeu et c'est dommage. Mis en scène par Taylor Hackford à qui l'on doit
Ray ou encore L'associé du diable, c'est bel et bien l'une des rares choses que j'ai trouvé d'irréprochable dans Parker. Le réalisateur a su
donner une ambiance à son film qui était à la fois agréable et originale. Bien que l'on sent que la volonté n'est pas de trop dépaysé le spectateur, il y a aussi cette belle ambiance d'une autre
époque qui rode et qui fait le spectacle. Ainsi, Parker est un film d'action un tantinet trop manichéen sur les bords à qui il manque l'âme d'un bon film d'âme. Le coeur y est
pourtant, mais peut être pas suffisamment. Dans l'attente d'un niveau film avec Jason Statham qui saurait peut être me séduire...
Note : 5/10. En bref, assez médiocre dans l'ensemble, Parker est un divertissement qui vaut surtout pour le style adopté.