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Droit de la propriété intellectuelle

Publié le 04 mai 2013 par Bagada
  Droit de la propriété intellectuelle
Je ne suis pas juriste mais je suis persuadée que le droit de la propriété intellectuelle est un droit dépassé qui s'escrime à défendre des idées ou des valeurs sans tenir compte de l'évolution des techniques, de l'informatique, du numérique, etc..
Droit de la propriété intellectuelle
   Monsieur Hervé Gaymard, auteur d'un rapport sur le prix du livre numérique, demande aujourd'hui une taxation sur les ventes de livres d'occasion.
   En effet, lorsqu'un livre est revendu, l'auteur et l'éditeur ne touchent rien... ! C'est là une totale injustice que Monsieur Gaymard entend combattre.
   Le marché du livre d'occasion péserait près de 42% de l'ensemble du marché de la vente de livres, affirme Hervé Gaymard. Et, selon lui, les distributeurs comme la Fnac, eBay, ou Amazon : "touchent des commissions sur chaque vente" tandis que "ceux qui ont créé et édité les livres vendus ne perçoivent aucun bénéfice de cette exploitation et voient même leur chiffre d'affaires amputé de recettes non négligeables".
   Il propose même d'étendre cette taxe aux jeux vidéo puisque la vente de produits d'occasion dans ce secteur s'élèverait, elle, à plus de 50% du marché.
     J'ai cherché sur internet quelques précisions sur ce sujet et je suis tombé sur l'article de Korben qui résume assez bien l'absurdité du système :
 "Avec des raisonnements à la con comme ça, ce sera quoi la prochaine étape ?
Si je vends ma Clio, je devrais lâcher 100 € à Renault. Et le mec qui l'aura acheté devra relâcher 100 € à Renault quand il voudra la revendre et ainsi de suite jusqu'à ce que la voiture passe à la casse ?
Si mon appart est vendu, à chaque vente, le proprio devra-t-il donner 1000 € à l'entreprise qui l'a construit ?"
   Le droit de la propriété intellectuelle est porteur d'absurdités. Chaque semaine, sur le site Numérama, Lionel Maurel et Thomas Fourneux décrivent les dérives les plus marquantes de ce droit. Cette semaine, j'ai vraiment ri en lisant que le père Mike Lydon de l'église catholique de Saint Thomas d'Aquin à New port Richey, en Floride, a voulu introduire un peu de modernisme dans ses locaux en remplaçant les traditionnels missels par des écrans. Mais le Père  Lydon de l'église a occulté un élément crucial :  les textes bibliques projetés à l'écran ne sont pas destinés à être lus mais à être proclamés ! Or les écritures saintes sont soumises au droit d'auteur, via leurs traductions récentes. Il est toléré de les déclamer à voix haute, mais pas de les afficher sur des écrans.
     Sur le même site, j'apprends que le fabricant de cartes à collectionner américain Topps revendique un droit sur l'usage de la lettre V, dans un contentieux qui l'oppose à Panini. Il rejoint ainsi Audi qui cherche à s'approprier le "Q" ou Apple avec le "i". Bientôt un monde où comme dans La Disparition de Georges Pérec, on n'aura plus de droit d'employer certaines lettres pour s'exprimer ?  Le droit des marques dérape parfois en permettant aux firmes de s'approprier les mots du langage, mais voilà à présent que certains s'en prennent directement aux lettres de l'alphabet !
     Allez, malgré tout et *uo**u'on en d*se,  la **e est belle !
  

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