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« College boy »: Un clip qui divise

Publié le 04 mai 2013 par Francoisjost

Depuis quelques semaines déjà, avec les deux morts de "Koh-Lanta", les contempteurs de la violence télévisuelle avaient repris de l’assurance. Ils n’attendaient qu’un clip comme "College Boy" pour se déchaîner. À peine avait-on eu le temps d’analyser les images que Françoise Laborde était déjà sur Europe 1 à brocarder indistinctement l’escalade insupportable de la violence se déversant dans nos écrans. Au point que je ne sus pas très bien, à l’écouter, si elle parlait de fiction ou de réalité.

Bien distinguer fiction et réalité

Or, si l’on veut y voir plus clair, c’est évidemment par cette distinction qu’il faut commencer. J’ai écrit tout le dégoût et le malaise que m’ont inspiré les images de la jeune Iranienne saisie dans cet instant où la vie la quittait, lors des manifestations de 2009 à Téhéran (1), la révolte que suscite en moi ces photos de gens déchiquetés par des bombes, mais, en l’occurrence, il ne s’agit pas de cela.

Le clip d’Indochine, comme beaucoup d’autres, construit une fiction à partir des paroles de "College Boy". Celles-ci raconte l’histoire d’un garçon "trop différent", qui réclame le "droit [de lui] ouvrir [ses] jambes quand [il se] réveillera". Les images laissent à penser qu’il s’agit d’un jeune homosexuel qui va devenir le bouc-émissaire de ses camarades. Torturé d’une façon abjecte – ses codisciples le jettent par terre, urinent sur lui –, il finira en croix transpercé de plusieurs balles de revolver.

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