Lettre d’un front

Cheveux en ces instant tragiques
Vous faire part d’un évènement qui me hérisse
Depuis quelques temps déjà
J’assiste, impuissant à leur mort.
Nuits et jours, sans repos
Ils se battent en duel, se relèvent,
Ils se perdent, et tombent.
Mes amis, mes frères,
Nous lamenter ne sert à rien…
Ils sont encore quelques uns…
Mais demain ?
Demain il n’en restera qu’un….
Pourtant, ils ont lutté
Ils ont tout tenté !
Les coupes, les bombes, les casques…
Le monde est cruel !
La guerre est vaine !
Mes amis, mes frères,
Nous lamenter ne sert à rien…
Cheveux aussi vous rassurer
Qui a t-il de plus beau
Qu’un couché de soleil sur le plus haut sommet ?
Nos femmes, nos compagnes ne pleurent pas
Des étincelles de plaisir brillent à leurs yeux
Lorsqu’à nos fronts elles pensent…
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ?
Sans son le comprendrez-vous ?
La vigueur d’un soldat ne se mesure pas à la taille de son casque…

I.PERITO